Réf
21368
Juridiction
Cour d'appel de commerce
Pays/Ville
Maroc/Casablanca
N° de décision
5426
Date de décision
29/10/2015
N° de dossier
2543/8203/2015
Type de décision
Arrêt
Thème
Mots clés
محضر التنفيذ, Délai de recours, Forclusion, Incompétence matérielle, Interruption de la prescription, Notification, Ordonnance d'injonction de payer, Prescription, Procès verbal d'exécution, Tribunal de commerce, Créance, أجل الطعن, إجراء قاطع للتقادم, التبليغ, التقادم, الدين, المحكمة التجارية, سقوط الحق بالتقادم, عدم الاختصاص النوعي, قطع التقادم, أمر الأداء, Acte Interruptif
Base légale
Article(s) : 381 - 387 - Dahir du 12 septembre 1913 formant Code des obligations et des contrats (D.O.C)
Article(s) : 8 - Loi n° 53-95 instituant des juridictions de commerce
Source
Non publiée
Dans le cadre d’un litige commercial, l’appelante a interjeté appel d’un jugement de première instance, contestant notamment la compétence matérielle de la juridiction et la prescription de la créance. La Cour d’appel de commerce a examiné ces deux moyens.
Sur la question de l’incompétence matérielle, la cour rappelle que, conformément à l’article 8 de la loi n° 53.95 instituant les tribunaux de commerce, les jugements statuant sur la compétence matérielle doivent être contestés dans un délai de dix jours à compter de leur notification. La cour considère que l’appelante a été dûment notifiée du jugement et n’a pas interjeté appel dans le délai imparti. Elle note également que les jugements relatifs à la compétence sont des décisions indépendantes, notifiées aux parties avec un délai de recours de huit jours. En l’absence de respect de ce délai, la demande d’appel est rejetée.
Concernant la prescription, la cour rejette le grief selon lequel la créance serait prescrite, en relevant que l’article 387 du Dahir formant Code des Obligations et des Contrats prévoit un délai de prescription de quinze ans. De plus, la cour précise que plusieurs actes ont interrompu ce délai, notamment l’ordonnance d’injonction de payer, le procès-verbal d’exécution et un précédent arrêt de la cour. Conformément à l’article 381 du Dahir formant Code des Obligations et des Contrats, ces actes ont eu pour effet d’interrompre le délai de prescription, qui a recommencé à courir à partir du dernier acte interruptif.
Enfin, la cour confirme le jugement du tribunal de commerce de Casablanca, en rejetant l’ensemble des prétentions relatives à l’incompétence matérielle et à la prescription.
في إطار نزاع تجاري، استأنفت الطاعنة حكماً ابتدائياً، طاعنةً في جملة ما طعنت فيه الاختصاص النوعي للمحكمة وتقادم الدين. نظرت محكمة الاستئناف التجارية في هذين الدفعين.
بخصوص الاختصاص النوعي، ذكّرت المحكمة أنه وفقاً للمادة 8 من القانون رقم 53.95 المحدث للمحاكم التجارية، يجب الطعن في الأحكام الصادرة في قضايا الاختصاص النوعي خلال عشرة أيام من تاريخ تبليغها. اعتبرت المحكمة أن الطاعنة قد تم تبليغها بالحكم بشكل صحيح ولم تستأنف في الأجل المحدد. كما أشارت إلى أن الأحكام المتعلقة بالاختصاص هي قرارات مستقلة يتم تبليغها للأطراف مع أجل للطعن مدته ثمانية أيام. بعد انقضاء هذا الأجل، يُرفض طلب الاستئناف.
فيما يتعلق بالتقادم، رفضت المحكمة الدفع بأن الدين قد سقط بالتقادم، مشيرة إلى أن المادة 387 من قانون الالتزامات والعقود تنص على مدة تقادم قدرها خمس عشرة سنة. بالإضافة إلى ذلك، أوضحت المحكمة أن عدة إجراءات قد قطعت مدة التقادم، بما في ذلك أمر الأداء ومحضر التنفيذ وقرار استئنافي سابق للمحكمة. وفقاً للمادة 381 من قانون الالتزامات والعقود، كان لهذه الإجراءات تأثير في قطع مدة التقادم، التي بدأت في السريان مرة أخرى من آخر إجراء قاطع.
أخيراً، أيدت المحكمة حكم المحكمة التجارية بالدار البيضاء، رافضة جميع الادعاءات المتعلقة بالاختصاص النوعي والتقادم.
محكـمــة الاستئنــاف
حيث نعت الطاعنة على الحكم مجانبته للصواب فيما قضى به من رد الدفع بعدم اختصاص المحكمة نوعيا ، كما تمسكت بتقادم الدين عملا بمقتضيات المادة 5 من مدونة التجارة.
وحيث إنه بخصوص ما تمسكت به الطاعنة من عدم اختصاص المحكمة مصدرة الحكم المطعون فيه نوعيا للبت في النازلة ، فهو مردود قانونا عملا بمقتضيات الفصل 8 من القانون رقم 53.95 المحدث للمحاكم التجارية والذي حدد أجل استئناف الأحكام الصادرة في قضايا الاختصاص النوعي خلال أجل عشرة أيام من تاريخ التبليغ ، خاصة وأن الأحكام المذكورة تصدر في أحكام مستقلة تبلغ إلى الأطراف وتحدد لهم أجل الطعن فيها داخل أجل ثمانية أيام وبمرور هذا الأجل يصبح الطعن فيها غير مقبول شكـلا. وطالما أن المستأنفة قد بلغت بالحكم بالاختصاص بتاريخ 04/12/2014 بواسطة الأستاذة فاطمة الزهراء لبيب الادريسي ولم تتقدم باستئنافها للحكم داخل الأجل المحدد لها في المادة أعلاه مما يجعل استئنافها بخصوص هذا الشق من الطلب غير مبرر ويتعين رده.
وحيث إنه وبخصوص التمسك بالتقادم فالثابت بالرجوع إلى المقال الافتتاحي للدعوى أنه قدم بتاريخ 2 مايو 2014 ويتعلق بالمطالبة بأداء مبلغ 55.000 درهم ثابت بمقتضى شيكات مؤرخة في 11/5/2009 ، وأنه باعتبار المناقشة المثارة أثناء المرحلة الابتدائية بخصوص تاريخ إصدار الشيكات بعد وفاة المورث . ونظرا لعدم منازعة المستأنف في صدور هذه الشيكات عنه منذ 1995 فإن هذه السندات تبقى كسندات عادية يطبق بشأنها المقتضيات القانونية المنصوص عليها في إطار الفصل 387 ق.ل.ع. وتخضع لأمد التقادم الطويل الأمد المنصوص عليه بمقتضى المادة المذكورة 387 ق.ل.ع. والتي تحدد أمد التقادم في 15 سنة .
وانه وباعتبار تاريخ إصدار الشيكات حسب ادعاء المستأنف في 1995 وتاريخ المطالبة موضوع الأمر بالأداء بتاريخ 03/08/2009 ومحضر التنفيذ المؤرخ في 07/01/2010 وأيضا القرار الاستئنافي الصادر بتاريخ 28/10/2010 وتطبيقا لمقتضيات الفصل 381 ق.ل.ع. فإن أمد التقادم قد تم قطعه بالمساطر المشار إليها أعلاه مما يبقى معه السبب المثار بخصوص تقادم مطالب المستأنف عليهم غير مبرر ويتعين معه تبعا لذلك رد الاستئناف وتأييد الحكم المستأنف.
وحيث يتعين إبقاء الصائر على المستأنف.
لهــذه الأسبـــاب
فإن محكمة الاستئناف التجارية بالدار البيضاء وهي تبت انتهائيا علنيا وحضوريا.
في الشكـــــــــل : بقبول الإستئناف.
في الموضوع : برده و تأييد الحكم المستأنف و بإبقاء الصائر على رافعه.
وبهذا صدر القرار في اليوم والشهر والسنة أعلاه بنفس الهيئة التي شاركت في المناقشة.
Attendu que la requérante reproche au jugement de première instance d’avoir statué à tort en rejetant l’exception d’incompétence de la juridiction sur le plan matériel, et qu’elle a également invoqué la prescription de la créance conformément aux dispositions de l’article 5 du Code de commerce.
Attendu que, concernant l’exception d’incompétence matérielle de la juridiction ayant rendu le jugement attaqué, invoquée par la requérante, elle est rejetée sur le fondement juridique des dispositions de l’article 8 de la loi n° 53.95 instituant les tribunaux de commerce, lequel fixe un délai de dix jours à compter de la date de la notification pour interjeter appel des jugements rendus en matière d’incompétence matérielle. D’autant plus que lesdits jugements sont rendus sous forme de décisions indépendantes, notifiées aux parties, leur impartissant un délai de recours de huit jours, à l’expiration duquel le recours devient irrecevable en la forme. Considérant que l’appelante a été notifiée du jugement relatif à la compétence le 04/12/2014 par le biais de Maître Fatima Zahra Labib Idrissi, et qu’elle n’a pas interjeté appel du jugement dans le délai prévu par l’article susmentionné, son appel concernant ce point de la demande est dès lors non fondé et doit être rejeté.
Attendu que, concernant l’invocation de la prescription, il est établi, en se référant à la requête introductive d’instance, qu’elle a été déposée le 2 mai 2014 et porte sur la demande de paiement d’un montant de 55.000 dirhams, justifié par des chèques datés du 11/05/2009, et ce, eu égard à la contestation soulevée en première instance concernant la date d’émission des chèques après le décès du de cujus. Et considérant l’absence de contestation par l’appelant de l’émission de ces chèques depuis 1995, ces titres demeurent des titres ordinaires auxquels s’appliquent les dispositions légales prévues par l’article 387 du Dahir des Obligations et des Contrats (DOC). Ils sont soumis au délai de prescription de longue durée prévu par ledit article 387 du DOC, qui fixe le délai de prescription à 15 ans.
Et considérant que, compte tenu de la date d’émission des chèques selon l’allégation de l’appelant en 1995, de la date de la demande faisant l’objet de l’ordonnance d’injonction de payer en date du 03/08/2009, du procès-verbal d’exécution daté du 07/01/2010, ainsi que de l’arrêt de la cour d’appel rendu le 28/10/2010, et en application des dispositions de l’article 381 du DOC, le délai de prescription a été interrompu par les procédures susmentionnées, ce qui rend l’argument soulevé concernant la prescription des demandes des intimés non fondé et justifie en conséquence le rejet de l’appel et la confirmation du jugement entrepris.
Attendu que les dépens doivent être laissés à la charge de l’appelant.
PAR CES MOTIFS
La Cour d’appel de commerce de Casablanca, statuant publiquement, contradictoirement et en dernier ressort :
En la forme : Reçoit l’appel.
Au fond : Le rejette, confirme le jugement entrepris et laisse les dépens à la charge de l’appelant.
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