Réf
29020
Juridiction
Cour d'appel
Pays/Ville
Maroc/Casablanca
N° de décision
14
Date de décision
02/01/2024
N° de dossier
1098/1404/2023
Type de décision
Arrêt
Thème
Mots clés
مسطرة التسوية القضائية, Donation, Insolvabilité du débiteur, Nullité de la donation, Plan de continuation, Redressement judiciaire, Renonciation a l'exception de discussion, إعسار, التجريد, الدائن, الصدقة, Cautionnement, الضمان العام, المحافظة على الأملاك العقارية, المدين الأصلي, الهبة, تصرفات مدينه الضارة, سارية المفعول, فساد التعليل, قانون الالتزامات والعقود, مخطط الاستمرارية, مدونة الحقوق العينية, الكفيل, Action paulienne
Base légale
Article(s) : 1241 - Dahir du 12 septembre 1913 formant Code des obligations et des contrats (D.O.C)
Article(s) : 278 - Loi n° 39-08 relative au code des droits réels. (22 novembre 2011)
Article(s) : 291 - Loi n° 39-08 relative au code des droits réels. (22 novembre 2011)
Source
Cabinet Bassamat & Laraqui
أولا: إذا كان قد تنازل صراحة عن التمسك بالدفع بالتجريد وعلى الخصوص إنا كان قد التزم متضامنا مع المدين الأصلي »، ومادامت مديونية الكفيل ثابتة وأحاط الدين بذمته فليس له أن يتصرف في أمواله بدون عضو لما في ذلك من إنقاص للضمان المخول للدائن عليها طبقا للفصل 1241 من قانون الالتزامات والعقود والمادتين 278 من مدونة الحقوق العينية جاء فيها: » لا تصح الهبة ممن كان الدين محيطا بماله. » و291 جاء فيها: » تسري على أحكام الصدقة أحكام الهبة …. » مما يجعل الهبة التي أبرمها الطاعن الأول لفائدة الطاعنة الثانية باطلة.
وحيث ان الدفع بعدم إعسار المدينة الأصلية وقدرتها على سداد الدين مردود ذلك أن توقفها عن دفع ديونها ثابتة بالحكمين التجاريين بشأن فتح مسطرة التسوية القضائية ومخطط الاستمرارية، علاوة على أن إثبات إعسار المدين من طرف الداعن ليس شرطا لمطالبة هذا الأخير قضاءا بابطال تصرفات مدينه الضارة بالضمان العام المخول له كداعن في تأييد هذا الحكم قضت محكمة النقض: » بمقتضى الفصل 1241 من قانون الالتزامات والعقود، فإن أموال المدين ضمان عام لدائنيه، والطاعنة لما تمسكت في طلبها بالحكم لها بابطال عقد الهبة الذي أبرمه المطلوب لفائدة والدته لكونه عقد معها عقود كفالة بصفته ضامنا لأداء جميع المبالغ التي ستصبح بذمة الشركة في حدود مبلغ إجمالي محدد، فإن المحكمة عندما أيدت الحكم الابتدائي القاضي بعدم قبول الطلب، بعلة أن الدعوى سابقة لأوانها، والحال أن عقود الكفالة التي تضمنت تنازل الكفيل عن حقه في التجريد أنجزت بتواريخ سابقة على عقد الهبة الذي أبرمه المطلوب بدون عوض ولفائدة والدته، رغم أن ذمته عامرة بدين لفائدة الطاعنة وعقود الكفالة سارية المفعول، ولم يثبت أن له أموالا يمكن التنفيذ عليها وتكون ضمانا لدائه، يكون قرارها فاسد التعليل الموازي لانعدامه. (قرار صادر عن محكمة النقض بتاريخ 17/07/11 تحت عدد 395 في الملف عدد 16/1/2/268 منشور بنشرة قرارات محكمة النقض غرفة الأحوال الشخصية والميراث الجزء الرابع والثلاثون ص 109 وما يليه. وحيث يتعين تبعا لذلك رفض الطعن. وحيث ان خاسر الدعوى يتحمل صائرها طبقا للفصل 124 من قانون المسطرة المدنية.
في الاستثناف الفرعي:
في الشكل:
حيث قدم الطلب وفق الشروط الشكلية المتطلبة قانونا مما يتعين معه التصريح بقبوله.
في الموضوع:
حيث ركز المستأنف استثنافه على الأسباب الواردة في وقائع هذا القرار.
وحيث انه من الثابت قانونا انه يجوز للجهة القضائية المصدرة للقرار أن تقوم بتصحيح الأخطاء المادية الواقعة به عملا بمقتضيات الفصل 26 من قانون المسطرة المدنية.
وحيث برجوع المحكمة للحكم الابتدائي عدد 1993 الصادر عن المحكمة الابتدائية المدنية بالدار البيضاء بتاريخ 2023/06/14 في الملف عدد 2023/1402/72 ثبت لها منه ما نعاه الطالب إذ تسرب خطأ مادي لديباجته عندما أشار الى المحافظة على الأملاك العقار بالدار البيضاء انفا عوضا عن المحافظة العقارية الصحيحة وهي المحافظة على الأملاك العقارية بالبيضاء النواصر مما يكون معه الطلب مبني علی أساس و يتعين الاستجابة له.
» Premièrement, si le garant a renoncé explicitement à faire valoir l’exception de discussion, notamment lorsqu’il s’est engagé solidairement avec le débiteur principal, il est tenu par cette obligation. Une fois la dette du garant établie et constatée comme grevant son patrimoine, celui-ci ne peut disposer librement de ses biens, car cela affaiblirait la garantie offerte au créancier. Cette interdiction est prévue par l’article 1241 du Code des obligations et des contrats, ainsi que par les articles 278 et 291 du Code des droits réels.
L’article 278 dispose : « La donation n’est pas valable de la part de celui dont les biens sont grevés par une dette. »
Et l’article 291 dispose : « Les dispositions relatives à la donation s’appliquent aux actes de charité. » Cela rend la donation conclue par le premier requérant au profit de la deuxième requérante nulle. »
Il est rejeté l’argument selon lequel le débiteur principal serait solvable et capable de rembourser sa dette, étant donné que son incapacité de paiement est confirmée par les deux jugements commerciaux concernant l’ouverture de la procédure de redressement judiciaire et le plan de continuation. De plus, la preuve de l’insolvabilité du débiteur par le créancier n’est pas une condition préalable pour que ce dernier puisse demander l’annulation des actes du débiteur portant atteinte à la garantie générale qui lui est accordée en tant que créancier.
En appui de ce principe, la Cour de cassation a jugé :
« En vertu l’article 1241 du Code des obligations et des contrats, les biens d’un débiteur constituent une garantie générale pour ses créanciers. En l’espèce, la demanderesse a sollicité l’annulation de l’acte de donation par lequel le défendeur avait transféré un bien à sa mère, invoquant les contrats de caution qu’il avait signés en tant que garant des dettes que la société pourrait contracter, dans une limite fixée. Cependant, le tribunal, en confirmant le jugement de première instance qui rejetait la demande pour prématurité, a fondé sa décision sur le fait que les contrats de caution, comportant une renonciation explicite du garant à son droit de discussion, avaient été conclus avant l’acte de donation, réalisé sans contrepartie et en faveur de la mère du défendeur.
Cette décision a été prise malgré le fait que le patrimoine du défendeur était grevé d’une dette envers la demanderesse, que les contrats de caution étaient toujours valides, et qu’aucune preuve n’établissait qu’il disposait de biens pouvant garantir sa dette. Par conséquent, la décision est entachée d’un défaut de motivation équivalant à une absence totale de justification ».
(Arrêt rendu par la Cour de cassation en date du 17/07/11, n° 395, dossier n° 16/1/2/268, publié dans le Bulletin des décisions de la Cour de cassation, Chambre des affaires personnelles et de l’héritage, volume 34, page 109 et suivantes.)
En conséquence, le pourvoi doit être rejeté.
Attendu que que la partie perdante supporte les frais de l’instance conformément à l’article 124 du Code de procédure civile. »
Dans l’appel incident :
– Sur la forme :
Attendu que la demande a été présentée conformément aux conditions de forme requises par la loi, il convient donc de la déclarer recevable.
– Sur le fond :
Attendu que l’appelant a fondé son appel incident sur les motifs énoncés dans les faits de cette décision.
Et attendu qu’il est légalement établi qu’il est permis à l’autorité judiciaire ayant rendu la décision de corriger les erreurs matérielles qui y figurent, conformément aux dispositions de l’article 26 du Code de procédure civile.
Et attendu qu’en examinant le jugement de première instance n° 1993 rendu par le tribunal de première instance civil de Casablanca en date du 14/06/2023, relatif au dossier n° 2023/1402/72, il a été constaté que l’erreur signalée par le demandeur s’est effectivement glissée dans le préambule du jugement, où il a été fait mention de « la conservation foncière de Casablanca-Anfa » au lieu de l’organisme correct, à savoir « la conservation foncière de Casablanca-Nouaceur ».
En conséquence, la demande est fondée et il convient d’y faire droit.
37963
Quitus pour solde de tout compte : Libération de la dette définitive et irrévocable nonobstant l’erreur du créancier sur l’étendue de ses droits (Cass. com. 2025)
Cour de cassation
Rabat
29/01/2025
وصل تصفية كل حساب, Irrecevabilité du moyen de cassation, Irrévocabilité de la décharge, Libération de dette, Moyen de pur fait, Quitus, Reçu pour solde de tout compte, Substitution de motifs, Erreur du créancier sur l'étendue de sa créance, Transaction, تحلل من دين, تقدير التعويض, صلح, عدم الرجوع في الإبراء, وسيلة تسرد الوقائع, وسيلة غير مقبولة, إبراء الذمة, Appréciation souveraine des juges du fond
36159
Exploitation publicitaire non consentie de l’image d’autrui : point de départ de la prescription et évaluation du préjudice matériel et moral (CA. com. 2019)
Cour d'appel de commerce
Casablanca
25/11/2019
Utilisation non autorisée de l'image, Responsabilité délictuelle, Réparation du Préjudice, Prescription de l'action, Préjudice moral, Préjudice matériel, Point de départ de la prescription, Manque à gagner, Exploitation commerciale de l'image, Effet dévolutif de l'appel, Droit de la personnalité, Droit à l'image, Connaissance du dommage et du responsable, Confirmation de jugement, Acte illicite, Absence de consentement
34978
Garantie des vices cachés et droit transitoire : Prescription acquise sous la loi ancienne rendant la loi nouvelle sur la protection du consommateur inapplicable (Cass. civ. 2022)
Cour de cassation
Rabat
Vice caché, Autorité de l'arrêt de cassation sur la juridiction de renvoi, Charge de la preuve, Découverte du vice, Délai de déchéance, Délai de notification du vice, Droit applicable antérieur, Loi nouvelle sur la protection du consommateur, Application de la loi dans le temps, Mauvaise foi du vendeur, Notification du vice au vendeur, Point de droit fixé par la Cour de cassation, Prescription acquise avant l'entrée en vigueur de la loi nouvelle, Prescription de l'action en garantie des vices cachés, Protection du consommateur, Vente de véhicule, Non-rétroactivité de la loi nouvelle, Action en restitution du prix
35026
Garantie légale des défauts de la chose vendue : interruption du délai biennal applicable à l’ascenseur en tant qu’immeuble par destination (Cass. com. 2021)
Cour de cassation
Rabat
Vente immobilière, Vente, Protection du consommateur, Obligation de motivation, Notification des défauts, Motivation des décisions de justice, Interruption du délai de garantie, Immeuble par destination, Garantie légale des défauts, Délai de garantie biennal, Délai de garantie, Défaut de réponse à moyen, Défaut de motivation, Cassation, Ascenseur
35029
Protection du consommateur – Le professionnel qui acquiert des biens ou services pour son exploitation n’a pas la qualité de consommateur et ne peut invoquer la loi n° 31-08 (Cass. com. 2020)
Cour de cassation
Rabat
02/07/2020
Résiliation de contrat, Rejet du pourvoi, Qualité de consommateur, Protection du consommateur, Force obligatoire du contrat, Exclusion de la qualité de consommateur, Droit commun des contrats, Définition du consommateur, Contrat de concession commerciale, Clause abusive, Besoins professionnels, Besoins non professionnels, Acquisition pour besoins professionnels
34669
Troubles de voisinage : Distinction entre l’action en cessation du trouble et la demande de fermeture (CA. com. Casablanca, 2022)
Cour d'appel de commerce
Casablanca
19/09/2022
Troubles anormaux du voisinage, Preuve insuffisante du préjudice, Nuisances sonores nocturnes, Mesures correctives proportionnées, Limites de l'action en suppression de nuisances, Lien de causalité non établi, Fermeture intégrale de l'établissement, Demande indemnitaire, Activité commerciale autorisée
34570
Factures commerciales non signées : force probante admise en présence du cachet et du bon de livraison (Cass. com. 2023)
Cour de cassation
Rabat
02/02/2023
33515
Atteinte au droit de propriété immobilière : condamnation d’un opérateur télécom à retirer un dispositif installé sans consentement (Trib. com. Casablanca 2024)
Cour d'appel de commerce
Casablanca
29/04/2024
محضر الخبرة, Réparation du dommage causé, remise en état, Rejet des exceptions, Procès verbal de constat, Préjudice moral, Préjudice matériel, Responsabilité civile, Installation sans autorisation, Fibre optique, Exécution du jugement, Dispositif fixé sur façade d’immeuble, Demande d’exécution provisoire, Charge des dépens, Atteinte au droit de propriété, Indemnisation du préjudice, Astreinte journalière, Responsabilité délictuelle, Travaux sans autorisation, إعادة الوضع إلى حالته الأصلية, الأشغال دون ترخيص, الأضرار التي لحقت بالعقار, الإنذار المسبق, التركيب على الواجهة, التركيب غير المرخص, الحكم في جلسة علنية, الضرر المادي, الضرر المعنوي, المسؤولية المدنية, المساس بحق الملكية, تعويض الضرر, رفض التنفيذ, Responsabilité quasi-délictuelle, Absence de consentement du propriétaire
34342
Résiliation d’un contrat de distribution exclusive : manquement au seuil d’achats et fermeture définitive du point de vente (Trib. com. Casablanca 2021)
Tribunal de commerce
Casablanca
04/10/2021
Retour à l’état antérieur au contrat, Responsabilité contractuelle, Résolution judiciaire du contrat, Résiliation pour inexécution, Obligation de résultat, Non-respect des engagements contractuels, Inexécution contractuelle, Fermeture définitive du local, Contrat de distribution, Clause contractuelle de résiliation de plein droit, Astreinte