Réf
33166
Juridiction
Tribunal de première instance
Pays/Ville
Maroc/Casablanca
N° de décision
5615
Date de décision
14/11/2023
N° de dossier
2023/1201/3981
Type de décision
Jugement
Mots clés
الإكراه البدني, Procès-verbal de carence, Exécution forcée, Contrainte par corps, Autorité de la chose jugée
Base légale
Article(s) : - Dahir n° 1-60-305 du 20 février 1961 relatif à l’exercice de la contrainte par corps en matière civile modifié par la loi n° 30-06 du 7 décembre 2006
Source
Cabinet Bassamat & Laraqui
La demanderesse avait saisi le tribunal afin d’obtenir l’exécution d’un jugement antérieur par le biais de la contrainte par corps, suite à l’échec des procédures ordinaires de recouvrement. Le défendeur a opposé à cette demande l’exception de l’autorité de la chose jugée et a contesté la validité du procès-verbal de carence.
Le tribunal a écarté l’argument de l’autorité de la chose jugée, considérant que la demande de contrainte par corps était recevable. Il a également estimé que les autres arguments du défendeur n’étaient pas pertinents.
وبعد التأمل طبقا للقانون
في الشكل : حيث قدمت الدعوى وفق الشروط الشكلية المتطلبة قانونا مما يتعين معه التصريح بقبولها
في الموضوع : حيث إن الطرف المدعي التمس الحكم بما مضمته أعلاه .
و حيث إن الإكراه البدني هو إجبار المدين بدين عمومي أو خاص و المحكوم عليه في أغلب الأحوال بمقتضى حكم نهائي غير قابل لأي طعن عادي أو غير عادي بالوفاء بنين كاملا و إلا زج بالغريم في السجن لمدة يحددها القانون بناءا على طلب الدائن بعد إنذار – تعريف الأستاذ ادريس بالمحجوب في كتاب قواعد تنفيذ العقوبات – كما عرفه الأستاذ عبد العالي العبودي – مسطرة الاكراه البدني في الاحكام المدنية والتجارية – بأنه التهديد الجسماني للمدين بعيسه الفائدة الدائن مدة حددت بمقتضيات قانونية لتنفيذ ما حكم به.
و حيث إنه وتفاديا لامتناع المدين عن تنفيذ الحكم الصادر في مواجهته بالأداء فإنه يجوز تحديد مدة الإكراه البدني لحمله على التنفيذ استنادا الفصل 1 من ظهير 1961/1/20 و المادة 636 و 635 من قانون المسطرة الجنائية الذي ينص على أنه يمكن تطبيق مسطرة الإكراه البدني في حالة عدم تنفيذ الأحكام الصادرة بالغرامة ورد ما يلزم رده و التعويضات و المصاريف إذا تبين أن الإجراءات الرامية إلى الحصول على الأموال المنصوص عليها في المادة السابقة بقيت دون جدوى أوأن نتائجها غير كافية وبالتالي يتبين أن مسطرة الإكراه البدني تطبق على عدم تنفيذ الأحكام الصادرة على القضاء و حيث أدلت المدعية بحكم ابتدائي عدد 385 صادر بتاريخ 2018/10/29 و قرار استئنافي عدد 3547 صادر بتاريخ 2019/5/8 و قرار المحكمة النقض صادر بتاريخ 2022/5/10 عدد 2/365 و كذا محضر امتناع و عدم وجود ما يحجز مؤرخ في 2019/10/14.
و حيث عقب المدعى عليه بسبقية البث بمقتضى الحكم الابتدائي الصادر بتاريخ 2018/10/29 لكن برجوع المحكمة إليه تبين لها عدم صحة ما نعاه ذلك أن طلب الإكراه البدني لم يكن ضمن طلبات المدعية حسب ما جاء في مقتضيات الحكم و في عريضتها المقامة بسبب الدعوى و المدلى بنسخة منها ، كما أن باقي الدفوع غير مؤثرة في الدعوى و يتعين ردها خاصة أن المحكمة غير ملزمة بتتبع الأطراف في جميع مناحي أقوالهم خاصة الغير جدية و الغير مجدية في موضوع النزاع وحيث أن من خسر الدعوى يتحمل صائرها.
لهذه الأسباب
حكمت المحكمة بجلستها العلنية ابتدائيا وحضوريا
شكلا : قبول الدعوى
موضوعا : بتحديد مدة الإكراه البدني في الأدنى في مواجهة المدعى عليه محمد ع. بخصوص الحكم الصادر عن المحكمة الابتدائية بتاريخ 2018/10/29 في الملف عدد 2018/1201/4269 المؤيد بمقتضى القرار الاستئنافي بتاريخ 2019/5/8 في الملف عدد 2019/1201/2298 مع تحميله الصائر.
Après examen conformément à la loi,
En la forme : Considérant que la demande a été présentée conformément aux conditions de forme requises par la loi, il convient de la déclarer recevable.
Au fond : Considérant que la partie demanderesse a sollicité qu’il soit statué conformément à la teneur de ce qui précède.
Considérant que la contrainte par corps est une mesure qui consiste à contraindre le débiteur d’une dette publique ou privée, et le plus souvent le condamné en vertu d’un jugement définitif insusceptible de recours ordinaire ou extraordinaire, à s’acquitter intégralement de sa dette, faute de quoi il sera incarcéré pour une durée fixée par la loi, sur demande du créancier et après mise en demeure – définition de Maître Driss Belmahjoub dans l’ouvrage « Règles d’exécution des peines » – ; de même qu’elle a été définie par Maître Abdelali Laaboudi – « La procédure de contrainte par corps dans les jugements civils et commerciaux » – comme étant la menace corporelle du débiteur afin de contraindre celui-ci à payer au créancier pendant une durée fixée par les dispositions légales, en exécution de ce qui a été jugé.
Considérant que, afin d’éviter que le débiteur ne se soustraie à l’exécution du jugement rendu à son encontre portant condamnation au paiement, il est possible de fixer la durée de la contrainte par corps pour le contraindre à l’exécution, conformément à l’alinéa 1er du dahir du 20 janvier 1961 et aux articles 636 et 635 du Code de procédure pénale, lequel dispose que la procédure de contrainte par corps peut être appliquée en cas d’inexécution des jugements prononçant des amendes, la restitution de ce qui doit être restitué, des dommages-intérêts et les dépens, s’il s’avère que les procédures visant à obtenir les sommes d’argent prévues à l’article précédent sont restées vaines ou que leurs résultats sont insuffisants ; par conséquent, il ressort que la procédure de contrainte par corps s’applique en cas d’inexécution des jugements rendus par la justice. Considérant que la demanderesse a produit un jugement de première instance n°385 rendu le 29 octobre 2018, un arrêt d’appel n°3547 rendu le 8 mai 2019 et un arrêt de la Cour de cassation rendu le 10 mai 2022 sous le n°2/365, ainsi qu’un procès-verbal de refus et d’absence de biens saisissables daté du 14 octobre 2019.
Considérant que le défendeur a répliqué en invoquant l’autorité de la chose jugée en vertu du jugement de première instance rendu le 29 octobre 2018, mais qu’après examen de celui-ci par le tribunal, il s’est avéré que ce qu’il a allégué est inexact, étant donné que la demande de contrainte par corps ne figurait pas parmi les demandes de la demanderesse, selon ce qui figure dans les dispositions du jugement et dans sa requête introductive d’instance dont une copie a été produite ; de même, les autres moyens de défense sont sans incidence sur l’action et doivent être rejetés, d’autant plus que le tribunal n’est pas tenu de suivre les parties dans toutes les nuances de leurs dires, notamment ceux qui sont dépourvus de sérieux et qui sont inutiles quant à l’objet du litige. Considérant que la partie qui succombe à l’instance doit supporter les dépens.
PAR CES MOTIFS
Le tribunal, siégeant publiquement, a statué en premier ressort, par jugement contradictoire :
En la forme : Déclare la demande recevable.
Au fond : Fixe la durée de la contrainte par corps au minimum à l’encontre du défendeur Mohamed A., concernant le jugement rendu par le tribunal de première instance le 29 octobre 2018 dans l’affaire n°2018/1201/4269, confirmé par l’arrêt d’appel rendu le 8 mai 2019 dans l’affaire n°2019/1201/2298, avec mise des dépens à sa charge.
35790
Expulsion pour défaut de paiement : validité de la signification de la mise en demeure à un mineur de seize ans au regard de l’article 38 du code de procédure civile (Cass. civ. 2021)
Cour de cassation
Rabat
13/07/2021
Validité de la notification, Arriérés de loyers, Autorité de la chose jugée d'une décision antérieure, Bail d'habitation, Capacité de discernement du réceptionnaire, Charge de la preuve de l'accord, Contestation de la régularité de la notification, Défaut de paiement justifiant l'expulsion, Accord sur les modalités de paiement du loyer, Expulsion du locataire, Notification des actes judiciaires, Pourvoi en cassation, Pouvoir souverain d'appréciation des juges du fond, Refus d'ordonner une mesure d'instruction, Rejet du pourvoi, Rejet implicite d'un moyen par les juges du fond, Signification à un mineur, Mise en demeure de payer, Absence de preuve
35395
Compétence de droit commun pour le recouvrement des honoraires d’avocat dus par une société en liquidation : exclusion des règles spéciales applicables aux procédures collectives (Cass. civ. 2023)
Cour de cassation
Rabat
28/03/2023
Société en liquidation judiciaire, Saisie-arrêt à titre conservatoire, Paiement d'honoraires d'avocat, Liquidation judiciaire, Inopposabilité de la suspension des poursuites individuelles aux créances postérieures, Définition des actions relevant du tribunal de la procédure collective, Créance née postérieurement à l'ouverture de la liquidation, Créance civile, Conflit négatif de compétence, Compétence de la juridiction civile, Application des règles de compétence de droit commun, Annulation pour violation des règles de compétence, Action non liée à la procédure collective, Action non connexe à la procédure collective
35430
Erreur matérielle affectant le nom de l’appelant : irrecevabilité écartée faute d’ambiguïté sur son identité (Cass. com. 2023)
Cour de cassation
Rabat
16/02/2023
Recevabilité de l'appel, Persistance de l'erreur depuis la première instance, Motivation de l'arrêt d'appel, Insuffisance de motivation, Identification de la partie, Erreur sur le nom patronymique de l'appelant, Erreur matérielle, Conditions de forme de l'appel, Cassation, Appel, Absence d'incertitude sur l'identité
35451
Irrecevabilité de l’appel pour omission du domicile des parties : absence d’obligation pour la cour d’ordonner la régularisation préalable (Cass. fonc. 2023)
Cour de cassation
Rabat
14/02/2023
Sanction de l'omission, Rigueur procédurale, Régularisation de la procédure, Omission du domicile ou du lieu de résidence, Mentions obligatoires, Mémoire d'appel, Irrecevabilité de l'appel, Interprétation des règles de procédure civile, Identification des parties, Domicile des parties, Distinction des causes d'irrecevabilité, Conditions de forme du mémoire d'appel, Appel, Absence d'obligation de mise en demeure de régularisation
35450
Pourvoi en cassation : inopérance des moyens relatifs au fond lorsque l’appel est déclaré irrecevable en la forme (Cass. fonc. 2023)
Cour de cassation
Rabat
31/01/2023
35428
Examen au fond de l’opposition à l’injonction de payer : plénitude de juridiction confirmée pour la cour d’appel (Cass. com. 2023)
Cour de cassation
Rabat
16/02/2023
جوهر النزاع, Contestation sérieuse, Examen au fond, Extinction de la dette, Fond du litige, Injonction de payer, Motivation des décisions de justice, Opposition à injonction de payer, Paiement, Compétence juridictionnelle, Pouvoirs de la cour d'appel, Preuve du paiement, Réforme procédurale, Rejet du pourvoi, Simplification procédurale, أمر بالأداء, تعديل مسطرة, تعرض, Pouvoirs du juge de l'opposition, Appréciation souveraine des juges du fond
35460
Délai d’appel : Computation dès la notification du jugement au fond malgré son erreur matérielle ultérieurement rectifiée (Cass. fonc. 2023)
Cour de cassation
Rabat
02/07/2023
35440
Pourvoi en cassation : Irrecevabilité pour défaut d’indication des noms et prénoms individuels des héritiers requérants (Cass. fonc. 2023)
Cour de cassation
Rabat
31/01/2023
Requête en cassation, Recevabilité, Procédure civile, Pourvoi en cassation, Noms de famille et prénoms des requérants, Mentions obligatoires de la requête, Irrecevabilité du pourvoi, Identification insuffisante des parties, Identification des parties, Désignation collective des héritiers, Défaut d'indication des noms, Conditions de forme du pourvoi
35442
Voies de recours en matière d’immatriculation foncière : Recevabilité du recours en rétractation contre les arrêts rendus par la Cour de cassation (Cass. chambres réunies 2023)
Cour de cassation
Rabat
28/11/2023
طعن بإعادة النظر أمام محكمة النقض, Charge de la preuve de l'opposant, Cour de Cassation, Défaut de motivation allégué, Distinction entre cause de rétractation et simple rediscussion au fond, Exception à la limitation des voies de recours, Limitation des voies de recours, Opposition à la demande d'immatriculation, Causes de rétractation, Possession, Principes supérieurs de justice, Recevabilité du recours en rétractation, Recours en rétractation, Rejet du recours en rétractation, Rôle de l'expertise judiciaire, Usurpation, Voies de recours, Pouvoirs du juge du fond, Application des titres de propriété