Réf
21103
Juridiction
Cour de cassation
Pays/Ville
Maroc/Rabat
N° de décision
193
Date de décision
28/01/1987
N° de dossier
non spécifié
Type de décision
Arrêt
Chambre
Civile
Thème
Mots clés
نقض قرار, مسطرة مدنية, قيمة الأصل التجاري, قبول استئناف, عدم قبول استئناف, دعوى منازعة, حكم تمهيدي, إنذار بالإفراغ, Recevabilité appel, Pouvoir de cassation, Jugement préliminaire, Irrecevabilité appel, Indemnité d'éviction, Cassation, Appel d'un jugement avant dire droit
Base légale
Article(s) : 140 - 368 - Dahir portant loi n° 1-74-447 du 11 ramadan 1394 (28 septembre 1974) approuvant le texte du code de procédure civile (CPC)
Source
Non publiée
Encourt la cassation l’arrêt d’appel qui, en violation de l’article 140 du Code de procédure civile, déclare recevable l’appel formé contre un jugement avant dire droit. En effet, un tel jugement, qui ne tranche pas l’intégralité du litige au fond et se limite à statuer sur la validité d’un congé tout en ordonnant une expertise pour évaluer l’indemnité d’éviction, n’est susceptible d’appel qu’en même temps que le jugement définitif statuant sur le fond de l’affaire. La Cour de cassation, faisant usage de son pouvoir de statuer au fond en application de l’article 368 du Code de procédure civile, prononce en conséquence l’irrecevabilité de cet appel initial.
المجلس الأعلى بالرباط
قرار رقم 193 صادر بتاريخ 28/01/1987
السيد محمد (ز) / ضد عبد القادر (ز)
التعليل
في شأن الفرع الأول من الوسيلة الأولى
حيث يستفاد من أوراق الملف ومن القرار المطعون فيه الصادر عن محكمة الاستئناف بطنجة تحت رقم 48 بتاريخ 8/2/83 في الملف المدني عدد 331/82 أنه بتاريخ 01/12/81 تقدم السيد أبريك محمد للمحكمة الابتدائية بطنجة يعرض فيه أنه يستأجر من المدعى عليه السيد عبد القادر (ز) المحل التجاري الكائن بشارع المكسيك رقم 103 طنجة وأنه بتاريخ 81/3/27 توصل المدعى عليه بإنذار بالإفراغ وبتاريخ 81/04/04 تقدم بدعوى المنازعة في الإنذار انتهت بالحكم بعدم الصلح وطالبا الحكم بإبطال الإنذار لكن المدعى عليه لم يعلل إنذاره وأنه وجهه إليه قبل إنتهاء مدة العقد بأربع عشر شهرا وفي حالة صحة الإنذار يلتمس الحكم بالتعويض عن الأصل التجاري أو إجراء خبرة لتحديد التعويض مع حفظ حقه في تقديم مطالبه النهائية بعد الخبرة، فأصدرت قرارا تمهيديا قضى بعدم صحة السبب الوارد في الإنذار بالإفراغ، وبإجراء خبرة لتحديد قيمة الأصل التجاري لمحل النزاع، وبعد الاستئناف من طرف المدعي، والمدعى عليه معا قضت محكمة الاستئناف بالحكم المستأنف والحكم بعد التصدي برفض طلب إبطال التنبيه بالإخلاء وبإرجاع الملف للمحكمة الابتدائية لمواصلة الإجراءات بعلة أن الحكم الابتدائي قضى بعدم صحة السبب الوارد في الإنذار بالإفراغ وبتعيين خبير لتحديد قيمة الأصل التجاري، مع أن الأمر بإجراء خبرة لتقدير التعويض لا يلجأ إليه إلا في حالة رفض طلب إبطال الإنذار بالإفراغ طبقا لظهير…
لكن حيث أن القرار المطعون فيه قضى بقبول استئناف الحكم الابتدائي وهو حكم تمهيدي صدر قبل البث في الموضوع كله، مع أن الفصل 140 من قانون المسطرة المدنية يقضي بعدم قبول هذا الاستئناف إذ أنه ينص على أنه لا يمكن استئناف الحكم التمهيدي إلا في وقت واحد مع الحكم الباث في الموضوع، وبذلك تكون المحكمة خرقت الفصل المذكور، وعرضت قرارها للنقض.
فيما يتعلق بالتصدي
بناء على الفصل 368 من قانون المسطرة المدنية.
وحيث أن المجلس الأعلى يملك حق التصدي والبث في القضية القانونية التي استوجبت النقض.
وحيث أنه بالنظر للسبب المذكور أعلاه، فإن الحكم الابتدائي الصادر عن ابتدائية طنجة بتاريخ 7 أبريل 1982 في الملف عدد 81/1985 غير قابل للاستئناف لأنه حكم تمهيدي صدر قبل البث في الموضوع كله.
لهذه الأسباب
قضى المجلس الأعلى بنقض القرار المطعون فيه وبعد التصدي الحكم من جديد بعدم قبول الاستئناف وبتحمل الطالب المصاريف نقضا واستئنافيا.
ويرجع أمر تبليغ وتنفيذ هذا القرار إلى المحكمة التي أصدرت الحكم المطعون فيه.
كما قرر إثبات حكمه هذا في سجلات محكمة الاستئناف بطنجة إثر الحكم المطعون فيه أو بطرته.
Cour Suprême à Rabat
Arrêt n° 193 en date du 28/01/1987
Monsieur Mohamed (Z) / Contre Monsieur Abdelkader (Z)
Motivation
Sur la première branche du premier moyen
Attendu qu’il ressort des pièces du dossier et de l’arrêt attaqué, rendu par la Cour d’appel de Tanger sous le n° 48 en date du 08/02/1983 dans le dossier civil n° 331/82, que, le 01/12/1981, Monsieur Mohamed (Z) a saisi le Tribunal de première instance de Tanger d’une requête dans laquelle il expose louer du défendeur, Monsieur Abdelkader (Z), le local commercial sis au 103, avenue de Mexico à Tanger ; que le 27/03/1981, il a reçu un congé ; que le 04/04/1981, il a formé une action en contestation dudit congé, laquelle a abouti à un jugement de non-conciliation. Il demandait l’annulation du congé au motif que le défendeur ne l’avait pas motivé et le lui avait notifié quatorze mois avant l’expiration de la durée du contrat. En cas de validité du congé, il sollicitait le versement d’une indemnité d’éviction ou la désignation d’un expert pour en fixer le montant, tout en se réservant le droit de présenter ses demandes définitives après l’expertise. Un jugement avant dire droit fut rendu, constatant l’invalidité du motif énoncé dans le congé et ordonnant une expertise pour déterminer la valeur du fonds de commerce du local litigieux. Suite à l’appel interjeté tant par le demandeur que par le défendeur, la Cour d’appel, par l’arrêt entrepris, statuant par évocation, a rejeté la demande d’annulation du congé et a renvoyé le dossier au Tribunal de première instance pour la suite de la procédure, au motif que le jugement de première instance avait statué sur l’invalidité du motif du congé et désigné un expert pour déterminer la valeur du fonds de commerce, alors qu’il ne peut être recouru à une expertise pour l’évaluation de l’indemnité que dans le cas où la demande d’annulation du congé est rejetée, conformément au Dahir…
Attendu, cependant, que l’arrêt attaqué a déclaré recevable l’appel interjeté contre le jugement de première instance, lequel est un jugement avant dire droit rendu avant qu’il ne soit statué sur l’ensemble du litige ; que l’article 140 du Code de procédure civile dispose que l’appel d’un jugement avant dire droit n’est recevable qu’en même temps que celui du jugement statuant sur le fond. Ce faisant, la Cour a violé l’article précité et a exposé son arrêt à la cassation.
Sur l’évocation
En vertu de l’article 368 du Code de procédure civile.
Attendu que la Cour Suprême a le droit d’évoquer et de statuer sur le point de droit qui a justifié la cassation.
Attendu que, eu égard au moyen susmentionné, le jugement de première instance rendu par le Tribunal de première instance de Tanger le 7 avril 1982 dans le dossier n° 81/1985 n’est pas susceptible d’appel, car il s’agit d’un jugement avant dire droit rendu avant qu’il ne soit statué sur l’ensemble du litige.
Par ces motifs
La Cour Suprême casse l’arrêt attaqué et, statuant à nouveau par évocation, déclare l’appel irrecevable et condamne le demandeur aux dépens de cassation et d’appel.
Renvoie la notification et l’exécution du présent arrêt à la juridiction qui a rendu la décision attaquée.
Décide, en outre, que le présent arrêt sera transcrit sur les registres de la Cour d’appel de Tanger, en marge ou à la suite de la décision attaquée.
37769
Saisie-arrêt de dividendes et obligations du tiers saisi : Les bénéfices postérieurs à une déclaration négative non contestée peuvent être distribués échappant au champ de la saisie (Cass. com. 2019)
Cour de cassation
Rabat
10/04/2019
مسؤولية تقصيرية للمحجوز لديه, Créance certaine et exigible, Créance future et éventuelle, Déclaration négative, Dividendes, Effet libératoire de la déclaration négative, Étendue des obligations du tiers saisi, Inapplicabilité de la retenue successive, Responsabilité délictuelle du tiers saisi, Contestation de la déclaration du tiers saisi, Saisie arrêt, أرباح قابلة للتوزيع, أموال مستقبلية, انتهاء مسطرة الحجز لدى الغير, تصريح بالذمة, تصريح سلبي, توزيع الأرباح, حجز لدى الغير, حفظ ملف التوزيع الودي, Tiers saisi, Clôture de la procédure de saisie
35389
Formalisme du pourvoi en cassation : L’irrecevabilité pour vices de forme écartée en l’absence de préjudice (Cass. adm. 2023)
Cour de cassation
Rabat
01/12/2023
Vice de forme, Requête introductive d'instance, Rejet de l'exception d'irrecevabilité, Recevabilité, Préjudice aux droits de la défense, Pourvoi en cassation, Pas de nullité sans grief, Omission de mentions obligatoires, Notification, Nombre de copies, Interprétation des règles de procédure, Finalité des formalités procédurales, Domicile des parties, Dénomination de l'acte, Conditions de forme, Absence de grief
35790
Expulsion pour défaut de paiement : validité de la signification de la mise en demeure à un mineur de seize ans au regard de l’article 38 du code de procédure civile (Cass. civ. 2021)
Cour de cassation
Rabat
13/07/2021
Validité de la notification, Arriérés de loyers, Autorité de la chose jugée d'une décision antérieure, Bail d'habitation, Capacité de discernement du réceptionnaire, Charge de la preuve de l'accord, Contestation de la régularité de la notification, Défaut de paiement justifiant l'expulsion, Accord sur les modalités de paiement du loyer, Expulsion du locataire, Notification des actes judiciaires, Pourvoi en cassation, Pouvoir souverain d'appréciation des juges du fond, Refus d'ordonner une mesure d'instruction, Rejet du pourvoi, Rejet implicite d'un moyen par les juges du fond, Signification à un mineur, Mise en demeure de payer, Absence de preuve
35395
Compétence de droit commun pour le recouvrement des honoraires d’avocat dus par une société en liquidation : exclusion des règles spéciales applicables aux procédures collectives (Cass. civ. 2023)
Cour de cassation
Rabat
28/03/2023
Société en liquidation judiciaire, Saisie-arrêt à titre conservatoire, Paiement d'honoraires d'avocat, Liquidation judiciaire, Inopposabilité de la suspension des poursuites individuelles aux créances postérieures, Définition des actions relevant du tribunal de la procédure collective, Créance née postérieurement à l'ouverture de la liquidation, Créance civile, Conflit négatif de compétence, Compétence de la juridiction civile, Application des règles de compétence de droit commun, Annulation pour violation des règles de compétence, Action non liée à la procédure collective, Action non connexe à la procédure collective
35430
Erreur matérielle affectant le nom de l’appelant : irrecevabilité écartée faute d’ambiguïté sur son identité (Cass. com. 2023)
Cour de cassation
Rabat
16/02/2023
Recevabilité de l'appel, Persistance de l'erreur depuis la première instance, Motivation de l'arrêt d'appel, Insuffisance de motivation, Identification de la partie, Erreur sur le nom patronymique de l'appelant, Erreur matérielle, Conditions de forme de l'appel, Cassation, Appel, Absence d'incertitude sur l'identité
35451
Irrecevabilité de l’appel pour omission du domicile des parties : absence d’obligation pour la cour d’ordonner la régularisation préalable (Cass. fonc. 2023)
Cour de cassation
Rabat
14/02/2023
Sanction de l'omission, Rigueur procédurale, Régularisation de la procédure, Omission du domicile ou du lieu de résidence, Mentions obligatoires, Mémoire d'appel, Irrecevabilité de l'appel, Interprétation des règles de procédure civile, Identification des parties, Domicile des parties, Distinction des causes d'irrecevabilité, Conditions de forme du mémoire d'appel, Appel, Absence d'obligation de mise en demeure de régularisation
35450
Pourvoi en cassation : inopérance des moyens relatifs au fond lorsque l’appel est déclaré irrecevable en la forme (Cass. fonc. 2023)
Cour de cassation
Rabat
31/01/2023
35428
Examen au fond de l’opposition à l’injonction de payer : plénitude de juridiction confirmée pour la cour d’appel (Cass. com. 2023)
Cour de cassation
Rabat
16/02/2023
جوهر النزاع, Contestation sérieuse, Examen au fond, Extinction de la dette, Fond du litige, Injonction de payer, Motivation des décisions de justice, Opposition à injonction de payer, Paiement, Compétence juridictionnelle, Pouvoirs de la cour d'appel, Preuve du paiement, Réforme procédurale, Rejet du pourvoi, Simplification procédurale, أمر بالأداء, تعديل مسطرة, تعرض, Pouvoirs du juge de l'opposition, Appréciation souveraine des juges du fond
35460
Délai d’appel : Computation dès la notification du jugement au fond malgré son erreur matérielle ultérieurement rectifiée (Cass. fonc. 2023)
Cour de cassation
Rabat
02/07/2023