Condition de la difficulté d’exécution : Seuls les faits survenus postérieurement à la décision attaquée peuvent fonder une demande de sursis à exécution devant le Premier Président (CA. com. Casablanca 2005)

Réf : 21066

Identification

Réf

21066

Juridiction

Cour d'appel de commerce

Pays/Ville

Maroc/Casablanca

N° de décision

458/2005

Date de décision

09/02/2005

N° de dossier

223/2005/1

Type de décision

Arrêt

Abstract

Base légale

Article(s) : 21 - Loi n° 53-95 instituant des juridictions de commerce

Source

Non publiée

Résumé en français

Le moyen tiré d’une difficulté d’exécution n’est fondé que s’il repose sur des faits survenus après le prononcé de la décision en cause. Sont par conséquent inopérants les moyens tirés de faits antérieurs, que ceux-ci aient été ou non invoqués au cours de l’instance initiale.

Résumé en arabe

يشترط لقبول الإشكال في التنفيذ أن تكون الأسباب التي يقوم عليها لاحقة للحكم المستشكل فيه، وليست مجرد دفوع كان من الممكن إبداؤها أثناء نظر الدعوى الأصلية.

Texte intégral

محكمة الاستئناف التجارية بالدار البيضاء
قرار رقم 458/2005 صادر بتاريخ 09/02/2005
ملف رقم 1/2005/223
التعليل:
وحيث إن الأمر المستشكل في تنفيذه مستأنف أمام هذه المحكمة حسبما يظهر من نسخة مقال الاستئناف المرفقة بالطلب مما يكون معه الرئيس الأول لهذه المحكمة مختصا بالبث في الطلب اعتمادا على المادة 21 من القانون المحدث للمحاكم التجارية.
وحيث إن الصعوبات في التنفيذ لا تكون مجدية إلا إذا كانت مبنية على وقائع لاحقة لتاريخ صدور الحكم المستشكل في تنفيذه أما الوقائع التي كانت قائمة وقت النظر في الدعوى فلا تشكل صعوبة في التنفيذ سواء تم الدفع بها أم لا.
وحيث إن ما تتمسك به الطالبة كان قائما وقت النظر في الطلب الصادر فيه الأمر المستشكل في تنفيذه ولا يشكل تبعا لذلك صعوبة في التنفيذ.
لهذه الأسباب:
نصرح علنيا:
شكلا: قبول الطلب.
وموضوعا: رفضه وترك الصائر على الطالبة.

Version française de la décision

Cour d’appel de commerce de Casablanca

Arrêt n° 458/2005 en date du 09/02/2005

Dossier n° 1/2005/223

Motifs :

Attendu que l’ordonnance dont l’exécution est contestée a fait l’objet d’un appel devant cette cour, ainsi qu’il ressort de la copie de la requête d’appel jointe à la demande, ce qui confère compétence au Premier Président de cette cour pour statuer sur ladite demande, en application de l’article 21 de la loi portant création des tribunaux de commerce.

Attendu que les difficultés d’exécution ne sont pertinentes que si elles sont fondées sur des faits postérieurs à la date de la décision dont l’exécution est contestée. Quant aux faits qui existaient au moment de l’examen de l’affaire, ils ne sauraient constituer une difficulté d’exécution, qu’ils aient été soulevés ou non.

Attendu que les moyens invoqués par la requérante existaient au moment de l’examen de la demande ayant donné lieu à l’ordonnance dont l’exécution est contestée et ne constituent, par conséquent, pas une difficulté d’exécution.

Par ces motifs :

Statuant publiquement :

En la forme : Recevons la demande.

Au fond : La rejetons et laissons les dépens à la charge de la requérante.

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