Réf
28893
Juridiction
Cour d'appel
Pays/Ville
Maroc/Agadir
N° de décision
272
Date de décision
23/07/2024
N° de dossier
76/1402/2024
Type de décision
Arrêt
Thème
Mots clés
Renonciation à la garantie du créancier, Patrimoine du garant grevé, Nullité du contrat de donation, Action paulienne
Base légale
Article(s) : 278 - Loi n° 39-08 relative au code des droits réels. (22 novembre 2011)
Article(s) : 1241 - Dahir du 12 septembre 1913 formant Code des obligations et des contrats (D.O.C)
Source
Cabinet Bassamat & Laraqui
وحیث تبین للمحكمة من خلال دراستها لوثائق الملف ومستنداته أن: أسباب الاستئناف التي اثارها الطاعنون ليس من شانها التأثير على صواب الحكم المطعون فيه، ذلك ان النزاع الحالي انما يتعلق بابطال عقد هبة مقدم في اطار مقتضيات المادة 278 من مونة الحقوق العينية والفصل 1241 من ق ل ع، فهي دعوى مدنية صرفة وليست دعوى الأداء في مواجهة المدين الأصلي وبالتالي فان الاختصاص يرجع الى القضاء العادي . اما بخصوص ما اثاره المستانفون من عدم توجيه الدعوى ضد السيد المحافظ كطرف اصلي فيبقى غير مؤسس لكون المحافظ ليس طرفا اصليا في الدعوى وانما هو طرف مدخل فيها باعتباره ا لجهة المشرفة على تنفيذ الأحكام القضائية المتعلقة بالعقارات المحفظة ويقتصر دوره على تقييد الحكم ، ولأن عقد ا لهبة موضوع الدعوى الحالية هو عقد مدني يعود الاختصاص بشانه للقضاء العادي فان تمسك المستانفين من كون شركة دوكونستريكسيون الولاف المكفولة من طرف السيد علي الولاف أصبحت خاضعة للتصفية القضائية ويلزم مقاضاة الكفيل في نطاق الكتاب الخامس من مدونة التجارة لا يستند على أي أساس قانوني سليم لكون الدعوى الحالية ليست متصلة بدعوى مرتبطة بمسطرة المعالجة التجارية امام المحكمة التجارية تقتضي تطبيق مقتضيات الكتاب الخامس المتمسك به .وبما شركة دوكونستريكسيون الولاف المكفولة من طرف السيد علي الولاف أصبحت خاضعة للتصفية القضائية وثبت عسرها عن أداء دينها المستحق لفائدة الطرف المستانف عليه فان الدعوى البوليانية الرامية الى ابطال عقد الهبة تجد سندها في مقتضيات المادة 278 من مدونة الحقوق العينية التي جاء فيها » لا تصح الهبة ممن كان الدين محيطا بماله «
وحيث ان مديونية الكفيل الواهب واحاطة الدين بذمته بموجب عقود الكفالة المبرمة بتاريخ سابق على ا برام عقد الهبة يجعل ذمة الكفيل عامرة بمجرد توقيعه على اول كفالة لضمان ديون المدينة الأصلية شركة مقاولة البناء الولاف ، أي منذ تاريخ 2010/03/11، وهو ما يجعل التصرف الذي قام به الكفيل السيد علي الولاف والمتمثل في نقل ملكية عقاره موضوع الرسم العقاري عدد 09/75583 لابنيه جاء خرقا لواجبه ككفيل اذ من شان التصرف الذي قام به اضعاف ذمته المالية وانقاص ضمانته الشخصية وابعاد العقار موضوع النزاع من المتابعة القضائية بغية منع الدائن من استخلاص ديونه سيما وان المدينة الأصلية المكفولة شركة مقاولة البناء الولاف أصبحت خاضعة لمسطرة التصفية القضائية، وعملا بمقتضيات الفصل 1241 من ق ل ع فإن جميع أموال المدين تبقى ضمان عام لدائنيه وبالتالي يمنع على الكفيل افقار ذمته المالية وذلك بنقل ملكية العقار موضوع
الرسم العقاري عدد 09/75583 لفائدة ابنيه بمقتضى عقد هبة موضوغ طلب الابطال.
وحيث انه اعتبارا لذلك فإن الحكم المطعون فيه لما قضى بابطال عقد الهبة المؤرخ في 2013/11/01 المبرم بين السیيد علي الولاف وابنیه نورالدین الولاف ویوسف الولاف والحال ما ذکر یكون مصادفا للصواب ووجب تاییده في جميع مقتضياته .
Attendu que, après avoir examiné les documents et pièces du dossier, la Cour constate que les motifs d’appel soulevés par les appelants ne sont pas de nature à affecter la validité du jugement attaqué, en ce sens que le litige actuel concerne l’annulation d’un contrat de donation soumis aux dispositions de l’article 278 du Code des droits réels et de l’article 1241 du Dahir des obligations et contrats (DOC). Il s’agit donc d’une action purement civile et non d’une action en paiement contre le débiteur principal, ce qui relève de la compétence du tribunal de droit commun.
Attendu que, concernant l’argument des appelants selon lequel l’action n’a pas été dirigée contre le conservateur foncier en tant que partie principale, cet argument est non fondé, car le conservateur n’est pas une partie principale dans l’affaire, mais une partie ajoutée en tant qu’entité chargée de l’exécution des jugements relatifs aux biens immobiliers enregistrés, se limitant à l’inscription de la décision.
Attendu que, le contrat de donation, objet du litige actuel, étant un contrat civil, sa compétence relève du tribunal de droit commun. Par conséquent, l’argument des appelants selon lequel la société « Entreprise de construction Aloulaf », cautionnée par M. Ali Aloulaf, est soumise à une procédure de liquidation judiciaire, et que le garant doit être poursuivi dans le cadre du livre V du Code de commerce, n’a aucun fondement juridique valable, car l’action actuelle n’est pas liée à une action relevant des procédures de traitement commercial devant le tribunal de commerce nécessitant l’application des dispositions du livre V invoqué.
Attendu que, la société « Entreprise de construction Aloulaf », cautionnée par M. Ali Aloulaf, étant soumise à une procédure de liquidation judiciaire et ayant prouvé son insolvabilité à l’égard de sa dette envers l’intimée, l’action paulienne visant à annuler le contrat de donation trouve son fondement dans les dispositions de l’article 278 du Code des droits réels, qui dispose que « la donation n’est pas valable si le patrimoine du donateur est grevé de dettes ».
Attendu que la dette de la caution donateur et le fait que son patrimoine soit grevé de dettes en vertu des contrats de caution signés avant la conclusion du contrat de donation rendent le patrimoine de la caution grevé dès la signature du premier contrat de cautionnement pour garantir les dettes de la débitrice principale, la société de construction Aloulaf, c’est-à-dire depuis le 11 mars 2010. Cela rend l’acte accompli par le garant, M. Ali Aloulaf, consistant à transférer la propriété de son bien immobilier, objet de l’inscription foncière n° 09/75583, à ses enfants, une violation de son obligation en tant que caution. L’acte accompli par le garant affaiblit son patrimoine, réduit sa garantie personnelle, et soustrait le bien immobilier litigieux aux poursuites judiciaires, empêchant ainsi le créancier de recouvrer sa créance, d’autant plus que la débitrice principale cautionnée, la société de construction Aloulaf, est soumise à une procédure de liquidation judiciaire.
Attendu que, conformément aux dispositions de l’article 1241 du Dahir des obligations et contrats (DOC), tous les biens du débiteur constituent une garantie générale pour ses créanciers. Il est donc interdit à la caution d’appauvrir son patrimoine en transférant la propriété du bien immobilier objet de l’inscription foncière n° 09/75583 à ses enfants par le biais du contrat de donation objet de la demande d’annulation.
Attendu que, pour toutes ces raisons, le jugement attaqué, en annulant le contrat de donation daté du 1er novembre 2013, conclu entre M. Ali Aloulaf et ses enfants Noureddine Aloulaf et Youssef Aloulaf, est correct et doit être confirmé dans toutes ses dispositions.
37963
Quitus pour solde de tout compte : Libération de la dette définitive et irrévocable nonobstant l’erreur du créancier sur l’étendue de ses droits (Cass. com. 2025)
Cour de cassation
Rabat
29/01/2025
وصل تصفية كل حساب, Irrecevabilité du moyen de cassation, Irrévocabilité de la décharge, Libération de dette, Moyen de pur fait, Quitus, Reçu pour solde de tout compte, Substitution de motifs, Erreur du créancier sur l'étendue de sa créance, Transaction, تحلل من دين, تقدير التعويض, صلح, عدم الرجوع في الإبراء, وسيلة تسرد الوقائع, وسيلة غير مقبولة, إبراء الذمة, Appréciation souveraine des juges du fond
36159
Exploitation publicitaire non consentie de l’image d’autrui : point de départ de la prescription et évaluation du préjudice matériel et moral (CA. com. 2019)
Cour d'appel de commerce
Casablanca
25/11/2019
Utilisation non autorisée de l'image, Responsabilité délictuelle, Réparation du Préjudice, Prescription de l'action, Préjudice moral, Préjudice matériel, Point de départ de la prescription, Manque à gagner, Exploitation commerciale de l'image, Effet dévolutif de l'appel, Droit de la personnalité, Droit à l'image, Connaissance du dommage et du responsable, Confirmation de jugement, Acte illicite, Absence de consentement
34978
Garantie des vices cachés et droit transitoire : Prescription acquise sous la loi ancienne rendant la loi nouvelle sur la protection du consommateur inapplicable (Cass. civ. 2022)
Cour de cassation
Rabat
Vice caché, Autorité de l'arrêt de cassation sur la juridiction de renvoi, Charge de la preuve, Découverte du vice, Délai de déchéance, Délai de notification du vice, Droit applicable antérieur, Loi nouvelle sur la protection du consommateur, Application de la loi dans le temps, Mauvaise foi du vendeur, Notification du vice au vendeur, Point de droit fixé par la Cour de cassation, Prescription acquise avant l'entrée en vigueur de la loi nouvelle, Prescription de l'action en garantie des vices cachés, Protection du consommateur, Vente de véhicule, Non-rétroactivité de la loi nouvelle, Action en restitution du prix
35026
Garantie légale des défauts de la chose vendue : interruption du délai biennal applicable à l’ascenseur en tant qu’immeuble par destination (Cass. com. 2021)
Cour de cassation
Rabat
Vente immobilière, Vente, Protection du consommateur, Obligation de motivation, Notification des défauts, Motivation des décisions de justice, Interruption du délai de garantie, Immeuble par destination, Garantie légale des défauts, Délai de garantie biennal, Délai de garantie, Défaut de réponse à moyen, Défaut de motivation, Cassation, Ascenseur
35029
Protection du consommateur – Le professionnel qui acquiert des biens ou services pour son exploitation n’a pas la qualité de consommateur et ne peut invoquer la loi n° 31-08 (Cass. com. 2020)
Cour de cassation
Rabat
02/07/2020
Résiliation de contrat, Rejet du pourvoi, Qualité de consommateur, Protection du consommateur, Force obligatoire du contrat, Exclusion de la qualité de consommateur, Droit commun des contrats, Définition du consommateur, Contrat de concession commerciale, Clause abusive, Besoins professionnels, Besoins non professionnels, Acquisition pour besoins professionnels
34669
Troubles de voisinage : Distinction entre l’action en cessation du trouble et la demande de fermeture (CA. com. Casablanca, 2022)
Cour d'appel de commerce
Casablanca
19/09/2022
Troubles anormaux du voisinage, Preuve insuffisante du préjudice, Nuisances sonores nocturnes, Mesures correctives proportionnées, Limites de l'action en suppression de nuisances, Lien de causalité non établi, Fermeture intégrale de l'établissement, Demande indemnitaire, Activité commerciale autorisée
34570
Factures commerciales non signées : force probante admise en présence du cachet et du bon de livraison (Cass. com. 2023)
Cour de cassation
Rabat
02/02/2023
33515
Atteinte au droit de propriété immobilière : condamnation d’un opérateur télécom à retirer un dispositif installé sans consentement (Trib. com. Casablanca 2024)
Cour d'appel de commerce
Casablanca
29/04/2024
محضر الخبرة, Réparation du dommage causé, remise en état, Rejet des exceptions, Procès verbal de constat, Préjudice moral, Préjudice matériel, Responsabilité civile, Installation sans autorisation, Fibre optique, Exécution du jugement, Dispositif fixé sur façade d’immeuble, Demande d’exécution provisoire, Charge des dépens, Atteinte au droit de propriété, Indemnisation du préjudice, Astreinte journalière, Responsabilité délictuelle, Travaux sans autorisation, إعادة الوضع إلى حالته الأصلية, الأشغال دون ترخيص, الأضرار التي لحقت بالعقار, الإنذار المسبق, التركيب على الواجهة, التركيب غير المرخص, الحكم في جلسة علنية, الضرر المادي, الضرر المعنوي, المسؤولية المدنية, المساس بحق الملكية, تعويض الضرر, رفض التنفيذ, Responsabilité quasi-délictuelle, Absence de consentement du propriétaire
34342
Résiliation d’un contrat de distribution exclusive : manquement au seuil d’achats et fermeture définitive du point de vente (Trib. com. Casablanca 2021)
Tribunal de commerce
Casablanca
04/10/2021
Retour à l’état antérieur au contrat, Responsabilité contractuelle, Résolution judiciaire du contrat, Résiliation pour inexécution, Obligation de résultat, Non-respect des engagements contractuels, Inexécution contractuelle, Fermeture définitive du local, Contrat de distribution, Clause contractuelle de résiliation de plein droit, Astreinte