C.A, 11/07/2024, 845

Réf : 28940

Identification

Réf

28940

Juridiction

Cour d'appel

Pays/Ville

Maroc/Casablanca

N° de décision

845

Date de décision

11/07/2024

N° de dossier

218/1404/2024

Type de décision

Arrêt

Abstract

Base légale

Article(s) : 13 - Loi n° 39-08 relative au code des droits réels. (22 novembre 2011)
Article(s) : 1137 - Dahir du 12 septembre 1913 formant Code des obligations et des contrats (D.O.C)
Article(s) : 1241 - Dahir du 12 septembre 1913 formant Code des obligations et des contrats (D.O.C)

Source

Cabinet Bassamat & Laraqui

Texte intégral

وحيث دفع المستأنف بعدم قبول الدعوى لعدم تقييدها تقييدا احتياطيا استنادا لنص المادة 13 من مدونة الحقوق العينية. لكن حيث إن مقتضيات المادة أعلاه تتعلق بالأغيار عن الدعاوى الرامية إلى استحقاق العقار أو إسقاط الحقوق المنشئة أو المغيرة لحق عيني، ولا يمكن لأطراف هذه الدعاوى التمسك بمقتضياتها في مواجهة بعضهم البعض وبالتالي فلا تأثير على صحة الدعوى في حالة عدم التقيد بهذا المقتضى مما يبقى معه الدفع على غير أساس.

وحيث تمسك المستأنف بكون الدعوى سابقة لأوانها لكون الدين الذي تتمسك به المستأنف عليها ما زال محل منازعة ولم يتم إقراره في إطار مسطرة تحقيق الديون المتعلقة بمسطرة التسوية القضائية المفتوحة في حق شركة انتر ناسيونال دي طرافو ماروك.

وحيث إن الثابت من وثائق الملف أن شركة انترناسيونال دي ترافو ماروك كانت مدينة للمستأنف عليها بمقتضى عقود قروض وفق المبالغ المسطرة أعلاه، وأن المستأنف المولودي بن حمان قدم كفالة شخصية بصفته تلك متضامنا مع المدينة الأصلية وتنازل عن حق التجريد طبقا للفصل 1137 من قانون الالتزامات والعقود وبالتالي لا يحق له الدفع بعدم إعسار المدين الأصلي بعد توقفه عن الدين.

وحيث إن الثابت من خلال الاطلاع على وثائق الملف أن الدين المدعى به كان ثابتا في ذمة الشركة أعلاه التي توقفت عن الدفع بمقتضى الأحكام المدلى بها الصادرة عن المحكمة التجارية بشأن فتح مسطرة التسوية القضائية ووضع مخطط الاستمرارية، وان عقد الصدقة المطلوب إبطاله أبرم بتاريخ لاحق لتوقيع المستأنف لعقود الكفالة الشخصية المشار لها أعلاه، وبالتالي فعقد التبرع أبرم بتاريخ لاحق عن تاريخ منح الضمانة الشخصية، وهو ما يتضح معه أن الهدف من وراء إبرامه لا يمكن أن يكون إلا المس وإنقاص الضمان العام المخصص لفائدة دائنيه خاصة أنه أبرم لفائدة ابنه، مما يجعل طلب إبطال التصرف المذكور مستندا على أساس وما ذهب إليه الحكم الابتدائي صائبا وهو ما استقرت عليه محكمة النقض في العديد من قراراتها منها القرار عدد 254 الصادر بتاريخ 26 مارس 2013 في الملف الشرعي عدد 237\2\1\2012 جاء فيه: « المقرر نصا وقضاء أن الهبة تعترض بالدين المحيط بالواهب لفائدة دائنيه لما في ذلك من إنقاص الضمان العام المقرر لفائدتهم، والمحكمة لما ثبت لها أن الطالب كان قد قدم كفالة شخصية لفائدة المطلوب لضمان دين شركة وكانت هذه الأخيرة مدينة للمطلوب بمبالغ وأنها سعت لاستخلاصها في إطار مسطرة الحجز العقاري المرهون لفائدتها بتوجيهها إنذارا عقاريا، وأن الطالب عمد إلى عقد هبة ووهب حقوقه المشاعة في العقار لفائدة زوجته، وقضت تبعا لذلك ببطلان الهبة المذكورة لفائدة المطلوب اعتبارا لثبوت الدين وثبوت كفالة الطالب تكون قد بنت قضاءها على أساس من القانون. »

وحيث إن باقي الأسباب الواردة بالمقال الاستئنافي ليست جديرة بالاعتبار لعدم استنادها على أساس قانوني ولارتباطها بالدفع المشار له أعلاه مما يتعين معه ردها وتأييد الحكم المستأنف.

Document PDF

Version française de la décision

Attendu que l’appelant a soulevé une exception d’irrecevabilité de l’action en raison de l’absence d’inscription provisoire, en se fondant sur l’article 13 du Code des droits réels. Mais attendu que les dispositions de cet article s’appliquent aux tiers dans le cadre des actions visant à revendiquer un bien immobilier ou à faire disparaître des droits réels établis ou modifiés, et que les parties à ces actions ne peuvent se prévaloir de ces dispositions les unes contre les autres. Par conséquent, l’absence de conformité à cet article n’a aucune incidence sur la validité de l’action. Dès lors, l’exception soulevée est sans fondement.

Attendu que l’appelant a également soutenu que l’action était prématurée, au motif que la créance invoquée par l’intimée faisait encore l’objet d’une contestation et n’avait pas été validée dans le cadre de la procédure de vérification des créances liée à la procédure de redressement judiciaire ouverte à l’encontre de la société « Internationale des Travaux Maroc ».

Attendu que les documents du dossier établissent que la société « Internationale des Travaux Maroc » était débitrice envers l’intimée en vertu de contrats de prêt, pour les montants mentionnés ci-dessus, et que l’appelant, Mauloudi Ben Hamane, s’était porté caution personnelle solidaire en renonçant au bénéfice de discussion conformément à l’article 1137 du Dahir des obligations et contrats (DOC). Dès lors, il ne peut invoquer l’insolvabilité du débiteur principal après la cessation de paiement.

Attendu que l’examen des documents du dossier montre que la créance réclamée était établie à l’encontre de la société susmentionnée, qui avait cessé de payer, comme en témoignent les jugements rendus par le tribunal de commerce concernant l’ouverture de la procédure de redressement judiciaire et l’élaboration du plan de continuation. Le contrat de donation dont l’annulation est demandée a été conclu à une date postérieure à la signature par l’appelant des contrats de cautionnement personnel susmentionnés, de sorte que l’acte de donation a été conclu après l’octroi de la garantie personnelle. Cela démontre que l’objectif de la conclusion de cet acte ne pouvait être que de porter atteinte à la garantie générale au bénéfice des créanciers, d’autant plus que l’acte a été conclu au profit de son fils. Cela justifie la demande d’annulation de cet acte, qui est fondée en droit, et la décision rendue en première instance est correcte. C’est ce que la Cour de cassation a confirmé dans plusieurs de ses décisions, notamment la décision n° 254 du 26 mars 2013, dossier civil n° 237/2/1/2012, où il est stipulé que « selon la loi et la jurisprudence, la donation est contestée par la créance qui entoure le donateur au profit de ses créanciers, car elle réduit la garantie générale établie en leur faveur. Le tribunal, après avoir constaté que le requérant avait donné une caution personnelle pour garantir la dette de la société, laquelle était débitrice envers l’intimée pour certains montants, et qu’elle avait cherché à recouvrer ces créances par une procédure de saisie immobilière, et que le requérant avait conclu un contrat de donation en cédant ses droits indivis sur le bien immobilier à son épouse, a jugé en conséquence la nullité de la donation au profit de l’intimée, compte tenu de l’existence de la créance et de la caution fournie par le requérant, et a ainsi fondé sa décision en droit. »

Attendu que les autres moyens figurant dans l’appel ne méritent pas d’être retenus, car ils ne reposent sur aucun fondement juridique et sont liés à l’exception susmentionnée, ce qui justifie leur rejet et la confirmation du jugement attaqué.

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