Réf
28971
Juridiction
Cour d'appel
Pays/Ville
Maroc/Casablanca
N° de décision
206
Date de décision
20/02/2024
N° de dossier
67/1404/2024
Type de décision
Arrêt
Thème
Mots clés
Procédure de redressement judiciaire, Plan de continuation, Nullité de la donation, Action paulienne
Base légale
Article(s) : 22 - Dahir du 12 septembre 1913 formant Code des obligations et des contrats (D.O.C)
Article(s) : 1241 - Dahir du 12 septembre 1913 formant Code des obligations et des contrats (D.O.C)
Article(s) : 1137 - Dahir du 12 septembre 1913 formant Code des obligations et des contrats (D.O.C)
Article(s) : 575 - Loi n° 15-95 formant code de commerce promulguée par le dahir n° 1-96-83 du 15 Rabii I 1417 (1 Aout 1996)
Source
Cabinet Bassamat & Laraqui
حيث انه يتبين من وثائق الملف ولا سيما من كش.ف الحساب السلبي ان المدينة الأصلية شركة العالمية للأشغال المغرب سينطرام ترتب بذمتها بمبالغ مالية لفائدة المستأنف عليها، كما أنه الثابت من الحكم عدد 104 الصادر عن المحكمة التجارية بالدار البيضاء بتاريخ 2021/07/15 ملف عدد 2021/8302/107 ان تم فتح مسطرة التسوية القضائية في مواجهة شركة العالمية للأشغال المغرب سينطرام لثبوت توقفا عن دفع ديونها المستحقة المطالب أدائها بسبب عدم كفاية اصولها المتوفرة، طبقا للمادة 575 من مدونة التجارة، وبتاريخ 2022/04/18 صدر حكم رقم 58 عن المحكمة التجارية بالدار البيضاء ملف رقم 2022/8306/57 قضى بحصر مخطط الاستمرارية.
وحيث ان المستأنف المولودي حمان اقدم على التصدق بالعقار المسمى « أرض دخيرة » والمسجل لمحافظة العقارية بعين الشق ذي الرسم العقاري عدد 63/20776 لفائدة باقي المستأنفين وهم زوجته وابنائه بتاريخ 2020/01/23.
وحيث ان الثابت فقها وقضاء ان الغير الذي يتضرر من الاتفاقات المبرمة من طرف مدينه قصد تفويت أمواله للإضرار بحقوق الدائن يكون من حقه الطعن عن طريق القضاء في تلك الاتفاقيات الصورية طبقا لأحكام المادة 22 من قانون الالتزامات والعقود، والتي فسرتها محكمة النقض في قرارها عدد 4629 الصادر بتاريخ 2000/11/29 ملف عدد 19/120 « بان صورية العقد تكون بتفويت محل النزاع في وقت كان فيه الدائن على وشك القيام بإجراءات قضائية ضد مدينه وكفيله لاستخلاص ديونه ويكون التفويت تم لفائدة الأبناء الصغار والزوجة ».
وحيث ان الفصل 1241 من قانون الالتزامات والعقود، وان كان ينص صراحة على بطلان التصرفات المؤدية لإفقار الذمة المالية للمدين تجاه دائنيه فانه لما اعتبر ان جميع اموال المدين ضمان عام لدائنيه فانه وبصفة غير مباشرة فسح المجال للمستفيد من الضمان في التصدي لمنع كل ما من شانه ان يخل بهذا الضمان او ينقص منه والمطالبة بإبطال التصرفات الماسة بهذا الضمان حالة ثبوت صوريتها (قرار محكمة النقض عدد 9/330 بتاريخ 2020/07/02 في الملف عدد 2017/9/1/7709) .
وحيث انه مادامت الصورية هي الاتفاق بين ارادتين على إخفاء ما اتفق عليه سرا تحت عقد ظاهر لا يرضيان حكمه فإن ما قام به المستأنف لا يعد إلا صورة من صور صورية العقود، ودليله ابرامه لعقد الصدقة في وقت كانت مكفولته متوقفة عن أداء ديونها، على اعتبار ان هذا التاريخ يرجع الى ثمانية عشرة شهرا سابقا عن تاريخ صدور الحكم القاضي بفتح مسطرة التسوية القضائية، فضلا على انه الثابت من وثائق الملف ان المتصدق الكفيل هو رئيس المقاولة المكفولة وبالتالي هو عالم بوضعيتها المالية المتعثرة وان أصولها غير كافية لاداء ديونها، علاوة على ان الصدقة تمت لفائدة زوجة الكفيل واولاده، مما يكتسي- معه تصرف المستأنف عليه طابع الصورية لغرض افراغ ذمته والتهرب من كفالته لدين كفيلته ، مما يجعل التصرف مخالفا لما يوجبه القانون من حفظ عناصر الذمة المالية تنفيذا للالتزام بالكفالة والذي يجعل الكفيل في محل المدين خاصة وانه تنازل عن الدفع بالتجريد، طبقا للفصل 1137 من قانون الالتزامات والعقود.
وحيث انه تبعا للحيثيات أعلاه، يتبين أن الحكم المستأنف جاء مصادفا للصواب فيما قضى- به ويتعين معه رد الاستئناف وتاييد الحكم المستأنف.
Attendu que des documents du dossier, notamment de l’extrait de compte négatif, il ressort que la débitrice principale, la société « Al Alamia pour les travaux Maroc Sintram », avait des montants financiers dus à l’intimée. Il est également établi par le jugement n° 104 rendu par le tribunal de commerce de Casablanca en date du 15 juillet 2021, dossier n° 2021/8302/107, que la procédure de redressement judiciaire a été ouverte à l’encontre de la société « Al Alamia pour les travaux Maroc Sintram » en raison de sa cessation de paiement des dettes dues, par manque de ressources suffisantes, conformément à l’article 575 du Code de commerce. Le 18 avril 2022, un jugement n° 58 a été rendu par le même tribunal, dossier n° 2022/8306/57, confirmant le plan de continuation.
Attendu que l’appelant, Mouloudi Ben Haman, a effectué une donation du bien immobilier appelé « Terre Dakhira », enregistré à la Conservation foncière d’Ain Chock sous le titre foncier n° 63/20776, au profit de son épouse et de ses enfants, en date du 23 janvier 2020.
Attendu que la jurisprudence et la doctrine établissent que le tiers lésé par des accords conclus par son débiteur dans le but de détourner ses biens au détriment des droits du créancier a le droit de contester ces accords en justice en raison de leur caractère simulé, conformément aux dispositions de l’article 22 du Dahir des obligations et contrats, interprété par la Cour de cassation dans sa décision n° 4629 du 29 novembre 2000, dossier n° 19/120, stipulant que « la simulation du contrat est caractérisée par la cession du bien en litige au moment où le créancier était sur le point d’entreprendre des procédures judiciaires contre son débiteur et garant pour recouvrer ses dettes, et que la cession a été effectuée au profit des enfants mineurs et de l’épouse ».
Attendu que l’article 1241 du Dahir des obligations et contrats, bien qu’il stipule explicitement la nullité des actes qui appauvrissent le patrimoine du débiteur vis-à-vis de ses créanciers, considère également que tous les biens du débiteur sont une garantie générale pour ses créanciers. Cela permet indirectement au bénéficiaire de la garantie de s’opposer à toute action portant atteinte à cette garantie ou la diminuant, et de demander l’annulation des actes portant atteinte à cette garantie en cas de preuve de leur caractère simulé (décision de la Cour de cassation n° 9/330 du 2 juillet 2020, dossier n° 2017/9/1/7709).
Attendu que la simulation est l’accord entre deux volontés visant à cacher ce qui a été convenu secrètement sous un contrat apparent dont ils ne souhaitent pas les effets. Ainsi, l’acte effectué par l’appelant n’est qu’une forme de simulation des contrats. La preuve en est l’acte de donation conclu à un moment où la société cautionnée par lui était en cessation de paiement. Ce fait remonte à dix-huit mois avant la date du jugement ouvrant la procédure de redressement judiciaire. En outre, il est établi par les documents du dossier que le donateur est le dirigeant de la société cautionnée, ce qui implique qu’il connaissait sa situation financière difficile et que ses actifs étaient insuffisants pour payer ses dettes. De plus, la donation a été faite au profit de son épouse et de ses enfants, ce qui donne à l’acte de l’appelant un caractère de simulation visant à vider son patrimoine et à se soustraire à son obligation de caution pour la dette de la société cautionnée. Cet acte est donc contraire aux exigences légales de préservation des éléments du patrimoine financier en exécution de l’obligation de cautionnement, plaçant le garant dans la position du débiteur, surtout après sa renonciation au bénéfice de discussion, conformément à l’article 1137 du Dahir des obligations et contrats.
Attendu que sur la base des considérations susmentionnées, il est évident que le jugement attaqué était fondé et qu’il convient de rejeter l’appel et de confirmer le jugement de première instance.
37963
Quitus pour solde de tout compte : Libération de la dette définitive et irrévocable nonobstant l’erreur du créancier sur l’étendue de ses droits (Cass. com. 2025)
Cour de cassation
Rabat
29/01/2025
وصل تصفية كل حساب, Irrecevabilité du moyen de cassation, Irrévocabilité de la décharge, Libération de dette, Moyen de pur fait, Quitus, Reçu pour solde de tout compte, Substitution de motifs, Erreur du créancier sur l'étendue de sa créance, Transaction, تحلل من دين, تقدير التعويض, صلح, عدم الرجوع في الإبراء, وسيلة تسرد الوقائع, وسيلة غير مقبولة, إبراء الذمة, Appréciation souveraine des juges du fond
36159
Exploitation publicitaire non consentie de l’image d’autrui : point de départ de la prescription et évaluation du préjudice matériel et moral (CA. com. 2019)
Cour d'appel de commerce
Casablanca
25/11/2019
Utilisation non autorisée de l'image, Responsabilité délictuelle, Réparation du Préjudice, Prescription de l'action, Préjudice moral, Préjudice matériel, Point de départ de la prescription, Manque à gagner, Exploitation commerciale de l'image, Effet dévolutif de l'appel, Droit de la personnalité, Droit à l'image, Connaissance du dommage et du responsable, Confirmation de jugement, Acte illicite, Absence de consentement
34978
Garantie des vices cachés et droit transitoire : Prescription acquise sous la loi ancienne rendant la loi nouvelle sur la protection du consommateur inapplicable (Cass. civ. 2022)
Cour de cassation
Rabat
Vice caché, Autorité de l'arrêt de cassation sur la juridiction de renvoi, Charge de la preuve, Découverte du vice, Délai de déchéance, Délai de notification du vice, Droit applicable antérieur, Loi nouvelle sur la protection du consommateur, Application de la loi dans le temps, Mauvaise foi du vendeur, Notification du vice au vendeur, Point de droit fixé par la Cour de cassation, Prescription acquise avant l'entrée en vigueur de la loi nouvelle, Prescription de l'action en garantie des vices cachés, Protection du consommateur, Vente de véhicule, Non-rétroactivité de la loi nouvelle, Action en restitution du prix
35026
Garantie légale des défauts de la chose vendue : interruption du délai biennal applicable à l’ascenseur en tant qu’immeuble par destination (Cass. com. 2021)
Cour de cassation
Rabat
Vente immobilière, Vente, Protection du consommateur, Obligation de motivation, Notification des défauts, Motivation des décisions de justice, Interruption du délai de garantie, Immeuble par destination, Garantie légale des défauts, Délai de garantie biennal, Délai de garantie, Défaut de réponse à moyen, Défaut de motivation, Cassation, Ascenseur
35029
Protection du consommateur – Le professionnel qui acquiert des biens ou services pour son exploitation n’a pas la qualité de consommateur et ne peut invoquer la loi n° 31-08 (Cass. com. 2020)
Cour de cassation
Rabat
02/07/2020
Résiliation de contrat, Rejet du pourvoi, Qualité de consommateur, Protection du consommateur, Force obligatoire du contrat, Exclusion de la qualité de consommateur, Droit commun des contrats, Définition du consommateur, Contrat de concession commerciale, Clause abusive, Besoins professionnels, Besoins non professionnels, Acquisition pour besoins professionnels
34669
Troubles de voisinage : Distinction entre l’action en cessation du trouble et la demande de fermeture (CA. com. Casablanca, 2022)
Cour d'appel de commerce
Casablanca
19/09/2022
Troubles anormaux du voisinage, Preuve insuffisante du préjudice, Nuisances sonores nocturnes, Mesures correctives proportionnées, Limites de l'action en suppression de nuisances, Lien de causalité non établi, Fermeture intégrale de l'établissement, Demande indemnitaire, Activité commerciale autorisée
34570
Factures commerciales non signées : force probante admise en présence du cachet et du bon de livraison (Cass. com. 2023)
Cour de cassation
Rabat
02/02/2023
33515
Atteinte au droit de propriété immobilière : condamnation d’un opérateur télécom à retirer un dispositif installé sans consentement (Trib. com. Casablanca 2024)
Cour d'appel de commerce
Casablanca
29/04/2024
محضر الخبرة, Réparation du dommage causé, remise en état, Rejet des exceptions, Procès verbal de constat, Préjudice moral, Préjudice matériel, Responsabilité civile, Installation sans autorisation, Fibre optique, Exécution du jugement, Dispositif fixé sur façade d’immeuble, Demande d’exécution provisoire, Charge des dépens, Atteinte au droit de propriété, Indemnisation du préjudice, Astreinte journalière, Responsabilité délictuelle, Travaux sans autorisation, إعادة الوضع إلى حالته الأصلية, الأشغال دون ترخيص, الأضرار التي لحقت بالعقار, الإنذار المسبق, التركيب على الواجهة, التركيب غير المرخص, الحكم في جلسة علنية, الضرر المادي, الضرر المعنوي, المسؤولية المدنية, المساس بحق الملكية, تعويض الضرر, رفض التنفيذ, Responsabilité quasi-délictuelle, Absence de consentement du propriétaire
34342
Résiliation d’un contrat de distribution exclusive : manquement au seuil d’achats et fermeture définitive du point de vente (Trib. com. Casablanca 2021)
Tribunal de commerce
Casablanca
04/10/2021
Retour à l’état antérieur au contrat, Responsabilité contractuelle, Résolution judiciaire du contrat, Résiliation pour inexécution, Obligation de résultat, Non-respect des engagements contractuels, Inexécution contractuelle, Fermeture définitive du local, Contrat de distribution, Clause contractuelle de résiliation de plein droit, Astreinte