Réf
28948
Juridiction
Cour d'appel
Pays/Ville
Maroc/Casablanca
N° de décision
207
Date de décision
20/02/2024
N° de dossier
70/1404/2024
Type de décision
Arrêt
Thème
Mots clés
Procédure de redressement judiciaire, Prénotation, Plan de continuation, Nullité de la donation, Action paulienne
Base légale
Article(s) : 13 - Loi n° 39-08 relative au code des droits réels. (22 novembre 2011)
Article(s) : 22 - Dahir du 12 septembre 1913 formant Code des obligations et des contrats (D.O.C)
Article(s) : 1241 - Dahir du 12 septembre 1913 formant Code des obligations et des contrats (D.O.C)
Article(s) : 1137 - Dahir du 12 septembre 1913 formant Code des obligations et des contrats (D.O.C)
Source
Cabinet Bassamat & Laraqui
حيث انه بالنسبة لخرق مقتضيات المادة 13 من مدونة الحقوق العينية، فان هذا المقتضى القانوني الذي يخول للدائن اجراء تقييد احتياطي على الحقوق العينية التي تعود ملكيتها للمدين هو اجراء مقرر المصلحة الدائن وليس المدين ويهدف الى محافظة الدائن على الرتبة في التقييد على العقار موضوع طلب البطلان ولا تمس بمركز المدين الذي لا مصلحة له في التمسك بخرق مقتضيات هذه المادة لذا تكون هذه الوسيلة مخالفة للقانون ويتعين ردها.
حيث انه يتبين من وثائق الملف ولا سيما من كشف الحساب السلبي ان المدينة الأصلية شركة العالمية للأشغال المغرب سينطرام ترتب بذمتها بمبالغ مالية لفائدة المستأنف عليها، كما أنه الثابت من الحكم عدد 104 الصادر عن المحكمة التجارية بالدار البيضاء بتاريخ 2021/07/15 ملف عدد 2021/8302/107 ان تم فتح مسطرة التسوية القضائية في مواجهة شركة العالمية للأشغال المغرب سينطرام لثبوت توقفا عن دفع ديونها المستحقة المطالب أدائها بسبب عدم كفاية اصولها المتوفرة، طبقا للمادة 575 من مدونة التجارة، وبتاريخخ 2022/04/18 صدر حكم رقم 58 عن المحكمة التجارية بالدار البيضاء ملف رقم 2022/8306/57 قضى بحصر مخطط الاستمرارية.
وحيث ان المستأنف المولودي حمان اقدم على التصدق بالعقار المسمى « رضى » والمسجل لمحافظة العقارية بعين الشق ذي الرسم العقاري عدد 63/76325 لفائدة ابنه عصام بن حمان بتاريخ 2020/10/14.
وحيث ان الثابت فقها وقضاء ان الغير الذي يتضرر من الاتفاقات المبرمة من طرف مدينه قصد تفويت أمواله للإضرار بحقوق الدافن يكون من حقه الطعن عن طريق القضاء في تلك الاتفاقيات الصورية طبقا لأحكام المادة 22 من قانون الالتزامات والعقود، والتي فسرتها محكمة النقض في قرارها عدد 4629 الصادر بتاريخ 2000/11/29 ملف عدد 19/120 « بان صورية العقد تكون بتفويت محل النزاع في وقت كان فيه الدائن على وشك القيام بإجراءات قضائية ضد مدينه وكفيله لاستخلاص ديونه ويكون التفويت تم لفائدة الأبناء الصغار والزوجة ».
وحيث ان الفصل 1241 من قانون الالتزامات والعقود وان كان ينص صراحة على بطلان التصرفات المؤدية لإفقار الذمة المالية للمدين تجاه دائنيه فانه لما اعتبر ان جميع اموال المدين ضمان عام لدائنيه فانه وبصفة غير مباشرة فسح المجال للمستفيد من الضمان في التصدي لمنع كل ما من شأنه ان يخل بهذا الضمان او ينقص منه والمطالبة بابطال التصرفات الماسة بهذا الضمان حالة ثبوت صوريتها (قرار محكمة النقض عدد 9/330 بتاريخ 2020/07/02 في الملف عدد 2017/9/1/7709) .
وحيث انه مادامت الصورية هي الاتفاق بين ارادتين على إخفاء ما اتفق عليه سرا تحت عقد ظاهر لا يرضيان حكمه فإن ما قام به المستأنف لا يعد إلا صورة من صور صورية العقود، ودليله ابرامه لعقد الصدقة في وقت كانت مكفولته متوقفة عن أداء ديونها، على اعتبار ان هذا التاريخ يرجع الى ثمانية عشرة شهرا سابقا عن تاريخ صدور الحكم القاضي بفتح مسطرة التسوية القضائية، فضلا على انه الثابت من وثائق الملف ان المتصدق الكفيل هو رئيس المقاولة المكفولة وبالتالي هو عالم بوضعيتها المالية المتعثرة وان أصولها غير كافية لاداء ديونها، علاوة على أن الصدقة تمت لفائدة ابنه، مما يكتسي معه تصرف المستأنف عليه طابع الصورية لغرض افراغ ذمته والتهرب من كفالته لدين كفيلته، مما يجعل التصرف مخالفا لما يوجبه القانون من حفظ عناصر الذمة المالية تنفيذا للالتزام بالكفالة والذي يجعل الكفيل في محل المدين خاصة وانه تنازل عن الدفع بالتجريد، طبقا للفصل 1137 من قانون الالتزامات والعقود.
وحيث انه تبعا للحيثيات أعلاه، يتبين ان الحكم المستأنف جاء مصادفا للصواب فيما قضى- به ويتعين معه رد الاستثناف وتاييد الحكم المستأنف.
Attendu que concernant la violation des dispositions de l’article 13 du Code des droits réels, cette disposition légale qui permet au créancier d’effectuer une prénotation sur les droits réels appartenant au débiteur est une mesure prise dans l’intérêt du créancier et non du débiteur. Elle vise à préserver le rang du créancier pour l’inscription sur le bien immobilier objet de la demande d’annulation et n’affecte pas la situation du débiteur, qui n’a aucun intérêt à invoquer la violation de cette disposition. Par conséquent, ce moyen est contraire à la loi et doit être rejeté.
Attendu que des documents du dossier, notamment de l’extrait de compte négatif, il ressort que la débitrice principale, la société « Al Alamia pour les travaux Maroc Sintram », avait des montants financiers dus à l’intimée. Il est également établi par le jugement n° 104 rendu par le tribunal de commerce de Casablanca en date du 15 juillet 2021, dossier n° 2021/8302/107, que la procédure de redressement judiciaire a été ouverte à l’encontre de la société « Al Alamia pour les travaux Maroc Sintram » en raison de sa cessation de paiement des dettes dues, par manque de ressources suffisantes, conformément à l’article 575 du Code de commerce. Le 18 avril 2022, un jugement n° 58 a été rendu par le même tribunal, dossier n° 2022/8306/57, confirmant le plan de continuation.
Attendu que l’appelant, Mouloudi Ben Haman, a effectué une donation du bien immobilier appelé « Rida », enregistré à la Conservation foncière d’Ain Chock sous le titre foncier n° 63/76325, au profit de son fils Issam Ben Haman, en date du 14 octobre 2020.
Attendu que la jurisprudence et la doctrine établissent que le tiers lésé par des accords conclus par son débiteur dans le but de détourner ses biens au détriment des droits du créancier a le droit de contester ces accords en justice en raison de leur caractère simulé, conformément aux dispositions de l’article 22 du Dahir des obligations et contrats, interprété par la Cour de cassation dans sa décision n° 4629 du 29 novembre 2000, dossier n° 19/120, stipulant que « la simulation du contrat est caractérisée par la cession du bien en litige au moment où le créancier était sur le point d’entreprendre des procédures judiciaires contre son débiteur et garant pour recouvrer ses dettes, et que la cession a été effectuée au profit des enfants mineurs et de l’épouse ».
Attendu que l’article 1241 du Dahir des obligations et contrats, bien qu’il stipule explicitement la nullité des actes qui appauvrissent le patrimoine du débiteur vis-à-vis de ses créanciers, considère également que tous les biens du débiteur sont une garantie générale pour ses créanciers. Cela permet indirectement au bénéficiaire de la garantie de s’opposer à toute action portant atteinte à cette garantie ou la diminuant, et de demander l’annulation des actes portant atteinte à cette garantie en cas de preuve de leur caractère simulé (décision de la Cour de cassation n° 9/330 du 2 juillet 2020, dossier n° 2017/9/1/7709).
Attendu que la simulation est l’accord entre deux volontés visant à cacher ce qui a été convenu secrètement sous un contrat apparent dont ils ne souhaitent pas les effets. Ainsi, l’acte effectué par l’appelant n’est qu’une forme de simulation des contrats. La preuve en est l’acte de donation conclu à un moment où la société cautionnée par lui était en cessation de paiement. Ce fait remonte à dix-huit mois avant la date du jugement ouvrant la procédure de redressement judiciaire. En outre, il est établi par les documents du dossier que le donateur est le dirigeant de la société cautionnée, ce qui implique qu’il connaissait sa situation financière difficile et que ses actifs étaient insuffisants pour payer ses dettes. De plus, la donation a été faite au profit de son fils, ce qui donne à l’acte de l’appelant un caractère de simulation visant à vider son patrimoine et à se soustraire à son obligation de caution pour la dette de la société cautionnée. Cet acte est donc contraire aux exigences légales de préservation des éléments du patrimoine financier en exécution de l’obligation de cautionnement, plaçant le garant dans la position du débiteur, surtout après sa renonciation au bénéfice de discussion, conformément à l’article 1137 du Dahir des obligations et contrats.
Attendu que sur la base des considérations susmentionnées, il est évident que le jugement attaqué était fondé et qu’il convient de rejeter l’appel et de confirmer le jugement de première instance
34669
Troubles de voisinage : Distinction entre l’action en cessation du trouble et la demande de fermeture (CA. com. Casablanca, 2022)
Cour d'appel de commerce
Casablanca
19/09/2022
Troubles anormaux du voisinage, Preuve insuffisante du préjudice, Nuisances sonores nocturnes, Mesures correctives proportionnées, Limites de l'action en suppression de nuisances, Lien de causalité non établi, Fermeture intégrale de l'établissement, Demande indemnitaire, Activité commerciale autorisée
34570
Factures commerciales non signées : force probante admise en présence du cachet et du bon de livraison (Cass. com. 2023)
Cour de cassation
Rabat
02/02/2023
33515
Atteinte au droit de propriété immobilière : condamnation d’un opérateur télécom à retirer un dispositif installé sans consentement (Trib. com. Casablanca 2024)
Cour d'appel de commerce
Casablanca
29/04/2024
محضر الخبرة, Réparation du dommage causé, remise en état, Rejet des exceptions, Procès verbal de constat, Préjudice moral, Préjudice matériel, Responsabilité civile, Installation sans autorisation, Fibre optique, Exécution du jugement, Dispositif fixé sur façade d’immeuble, Demande d’exécution provisoire, Charge des dépens, Atteinte au droit de propriété, Indemnisation du préjudice, Astreinte journalière, Responsabilité délictuelle, Travaux sans autorisation, إعادة الوضع إلى حالته الأصلية, الأشغال دون ترخيص, الأضرار التي لحقت بالعقار, الإنذار المسبق, التركيب على الواجهة, التركيب غير المرخص, الحكم في جلسة علنية, الضرر المادي, الضرر المعنوي, المسؤولية المدنية, المساس بحق الملكية, تعويض الضرر, رفض التنفيذ, Responsabilité quasi-délictuelle, Absence de consentement du propriétaire
34342
Résiliation d’un contrat de distribution exclusive : manquement au seuil d’achats et fermeture définitive du point de vente (Trib. com. Casablanca 2021)
Tribunal de commerce
Casablanca
04/10/2021
Retour à l’état antérieur au contrat, Responsabilité contractuelle, Résolution judiciaire du contrat, Résiliation pour inexécution, Obligation de résultat, Non-respect des engagements contractuels, Inexécution contractuelle, Fermeture définitive du local, Contrat de distribution, Clause contractuelle de résiliation de plein droit, Astreinte
34098
Publication non consentie des données personnelles d’un salarié : condamnation pour atteinte au droit à l’image et suppression sous astreinte (Trib. com. Casablanca 2024)
Tribunal de commerce
Casablanca
30/04/2024
Suppression de l’image, Astreinte, Consentement, Contrat de travail, Données personnelles, Droit à l'image, Enrichissement sans cause, Absence d’autorisation expresse, Exploitation de l’image, Pouvoir d'appréciation du juge, Préjudice matériel, Préjudice moral, Publication sans consentement, Responsabilité civile, Retrait sous astreinte, Obligation d’indemnisation, Absence d’accord écrit
34344
Contrat de distribution commerciale : résolution judiciaire et restitution des sommes avancées pour inexécution (Trib. com. Casablanca 2018)
Tribunal de commerce
Casablanca
03/05/2018
Sûreté immobilière, Contrat de distribution, Contrat de distribution commerciale, Contrat de reconnaissance de dette, Créance contractuelle établie, Défaillance de la défenderesse, Défaut d'exécution contractuelle, Condamnation au paiement, Expertise judiciaire non réalisée, Mise en demeure, Preuve de l'obligation, Renonciation implicite aux moyens de défense, Résolution du contrat, Résolution judiciaire du contrat, Restitution des sommes versées, Inexécution contractuelle, Charge de la preuve
34111
Contrat de formation professionnelle avec l’OFPPT : exonération de remboursement des frais par le boursier en l’absence d’offre d’emploi adapté (C.A Casablanca 2016)
Cour d'appel
Casablanca
22/11/2016
منحة دراسية, عقد التكوين المهني, الإعفاء من الرد, Poste adapté aux qualifications, Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail, Interprétation contractuelle, Exonération de remboursement, Décès d'une partie en cours de procédure, Contrat de formation professionnelle, Compétence matérielle, Bourse D'études
33897
Mutation immobilière : l’obligation contractuelle de paiement des charges fiscales résiste à l’exception de prescription quadriennale (Trib. com. 2024)
Tribunal de commerce
Casablanca
16/07/2024
Vente immobilière, Compétence matérielle des tribunaux commerciaux, Créance fiscale, Effets du contrat entre parties, Engagement conventionnel, Impôt sur le revenu des plus-values immobilières, Indemnisation contractuelle, Indemnisation du retard, Inexécution contractuelle, Inexécution d'un engagement contractuel, Clause fiscale, Mutation immobilière, Paiement des charges fiscales, Prescription fiscale, Prescription quadriennale, Primauté du contrat, Prise en charge des impositions, Redressement fiscal, Responsabilité contractuelle, Révision fiscale, Transfert de droits immobiliers, obligation contractuelle, Acte notarié
33761
Responsabilité du transporteur ferroviaire : exclusion de la force majeure en cas de défaut de maîtrise d’un affaissement de voie lié à des travaux sous contrôle du transporteur (Trib. com. 2024)
Tribunal de commerce
Casablanca
05/12/2024
Travaux sous voie ferrée, Douleur importante, Exclusion de la force majeure, Expertise médicale, Force majeure, Incapacité permanente, Incapacité temporaire, Indemnisation du dommage corporel, Déraillement de train, Intérêts légaux, Préjudice corporel du passager, Préjudice moral, Preuve de la qualité de passager, Procès-verbal de gendarmerie, Responsabilité du transporteur ferroviaire, Substitution de l’assureur, Obligation de sécurité du transporteur, Affaissement de terrain